Les arts décoratifs à Lyon, 1864-1937 : Culture régionale, reconnaissance internationale
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Abstract EN:
During the end of the 19th century and the first half of the 20th century, Lyon offers an environment conducive to the development of decorative arts. In 1864, a museum of Art and Industry is founded in the city renowned for its silk industry. Simultaneously, the École des Beaux-Arts of Lyon strengthens its teaching of decorative arts. Following the International Exhibition of 1925, a specialized Salon is created and modern decorative arts are admitted in the Palais Saint-Pierre. In order to account for both the cultural inscription of Lyon’s decorative works and the mechanisms of recognition beyond the city limits, the study of decorative arts in Lyon must recognize the wider social context. Apart from their style, artworks are considered within institutional, social and exhibitions networks. From Louis Bardey to Louis Bouquet, from Paul Beyer to Anne Dangar, from the Maison Flachat & Cochet to Stylclair including André Sornay and Francisque Chaleyssin, this thesis establishes an important iconography spanning the works of close to fifty artists. It is being drawn from the archives of the Art and Industry Museum, the Fine Arts Museum of Lyon, including the Marcel Michaud collection, the Bardey and Chaleyssin-Ducaroy studio collection, and also private archives, among them the collection of watercolours painted for the end-of-year exams at the École des Beaux-Arts de Lyon. The iconography was also completed by searching through specialized journals, inventorying exhibitions and exhibitors, and by establishing a chronology of acquisitions by French and foreign museums. This research follows three lines of inquiry. The first part focuses on the designers’ formation and the inspiration for their creations. After addressing the establishment of the artist decorator, the second part questions production methods and industrial processes. Through the collaborative aspect of decorative arts, it is also possible to highlight the role of architects in projects in which artists are associated. Tony Garnier, Michel Roux-Spitz or Louis Thomas thus take part in the reshaping of living environments. The third part then tackles the promotion of Lyon’s decorative arts through local and Parisian Salons, Universal Exhibitions, from the 1867 edition to that of 1937, as well as journals and galleries.
Abstract FR:
Entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, Lyon forme un foyer propice au développement des arts décoratifs. Dans cette ville réputée pour la soierie, est fondé en 1864 un musée d’Art et d’Industrie. En parallèle, l’enseignement de l’ornement est renforcé à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Au lendemain de l’Exposition internationale de 1925, un Salon spécialisé est mis en place et les arts décoratifs modernes font leur entrée au Palais Saint-Pierre. Afin d’envisager à la fois l’inscription culturelle des productions décoratives lyonnaises et les mécanismes de reconnaissance hors des frontières de la ville, l’étude des arts décoratifs à Lyon est soumise à la compréhension d’un programme social plus large. Au-delà des questions de style, les œuvres sont interrogées au sein de réseaux institutionnels, de sociabilité et d’expositions. De Louis Bardey à Louis Bouquet, de Paul Beyer à Anne Dangar, de la maison Flachat & Cochet à Stylclair en passant par André Sornay ou Francisque Chaleyssin, le corpus est constitué de près d’une cinquantaine d’artistes. S’appuyant sur les archives du musée d’Art et d’Industrie, du musée des Beaux-Arts de Lyon dont le fonds Marcel Michaud, sur les fonds d’ateliers Bardey ou Chaleyssin-Ducaroy, mais aussi sur des archives privées réunissant notamment les aquarelles réalisées dans le cadre des concours de fin d’année à l’École des Beaux-Arts de Lyon, cette thèse mobilise une iconographie importante. Celle-ci est complétée par le dépouillement des revues spécialisées, par le recensement des expositions et des exposants ainsi que par l’établissement d’une chronologie raisonnée des acquisitions des musées français et étrangers. Trois axes de réflexion ont guidé cette approche. Une première partie aborde la formation des créateurs et les sources qui leur servent de modèles. Après avoir envisagé l’établissement de l’artiste décorateur, une deuxième partie questionne les modes de production et les procédés industriels. La dimension collaborative des arts décoratifs permet également de mettre l’accent sur le rôle des architectes dans ces chantiers auxquels les artistes sont associés. Tony Garnier, Michel Roux-Spitz ou Louis Thomas contribuent ainsi à remodeler le cadre de vie. Une troisième partie s’attache enfin à la promotion des arts décoratifs lyonnais à travers les Salons locaux et parisiens, les Expositions universelles, depuis l’édition de 1867 jusqu'à celle de 1937, les revues et les galeries.