Blessures et blessés dans les armées napoléoniennes
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Napoleon instigates great artillery's entrance on the stage. Cannons will henceforth induce the battle's end, with the help of a strategy based on the quickness of action: "cannons and cannons again, but lightning before all". As a paradox, a moral obligation to help the wounded appears during an II. A soldier becomes a real citizen deserving consideration and recognition. Napoleon is at variance with surgeons. He wants to have full freedom of action in battle, fields; but the surgeons wish to attend quickly the wounded. As he realizes the great number of wounded, napoleon changes his mind. The analysis of his correspondence reveals that he began to elaborate a real wounded evacuation's plan at the end of 1813. But it is already too late. On the other hand, the analysis of wounded's personal documents may deceive. The drawing up of wounds does not help to understand their level of gravity, level that can only be appreciated if the same wound appears again. As personal documents stays doubtful, all memories and correspondence set up the best authority. Their great abundance empowers a wholesome strainer.
Abstract FR:
Avec Napoléon, l'artillerie fait une entrée en scène fracassante. C'est le canon qui désormais va décider du sort de la bataille, associé à une stratégie fondée sur la rapidité de l'action tout autant que l'effet de surprise ainsi créé. « le canon et encore le canon, mais avant tout la foudre » a-t-on pu résumer. Or, paradoxalement, s'est imposée en l'an II l'obligation morale de porter secours aux victimes des combats. Le soldat est un citoyen à qui l'état doit considération et reconnaissance. Napoléon et les chirurgiens vont se heurter. Lui s'accroche à la surprise qui suppose qu'il ait le terrain libre, eux mettent en avant l'urgence des premiers soins. Mais, devant le nombre croissant de victimes, l'attitude de Napoléon va évoluer. L'analyse de sa correspondance confirme que, fin 1813, il brosse le schéma d'une véritable structure d'évacuation des blessés. Mais c'est trop tard. D'autre part, l'étude des dossiers individuels des combattants réserve des surprises. Le libelle d'une blessure ne renseigne nullement sur la gravite de celle-ci. On mesure la gravite d'une « balle en pleine poitrine », ni à son intitulé, ni aux pièces médicales figurant exceptionnellement au dossier, mais au fait que l'intéressé en recevra, quelques jours après, une autre dont le libellé pourra très bien être «balle en pleine poitrine ». . . En dehors de ces dossiers, la meilleure source d'information et de compréhension demeure la multitude de souvenirs et de correspondances. Peu sont apocryphes, beaucoup exagèrent le rôle de leur auteur, mais leur nombre même permet d'exercer un filtre salutaire