Petites maisons suburbaines au XVIIIe siècle : du pavillon d'agrément au pavillon d'habitation (1750-1810)
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, période à laquelle l'expression « petite maison » semble être en usage, le concept d'un lieu situé à l'abri de tous les regards où le libertin pourrait s'adonner à ses activités licencieuses, a envahi la littérature romanesque et théâtrale, et les sources que constituent les rapports de police et les chroniques scandaleuses regorgent d'anecdotes piquantes, contribuant ainsi à créer le mythe de la petite maison. Cependant, il faut attendre 1751 et la construction du pavillon de La Bouëxière pour voir émerger un nouveau type architectural dont le programme s'élabore peu à peu. Cité comme modèle de référence par J. -F. Blondel dans son "Cours d'architecture" et par J. -F. De Bastide dans son roman "La Petite Maison", l'édifice d' A. -M Le Carpentier initie une vague de réflexions sur un nouveau mode d'habitat. En témoignent notamment le sujet du concours du Grand Prix de l'Académie royale d'architecture de 1758 (« Pavillon au bord d'un rivière ») et les recherches accompagnant la création du Petit Trianon (1756-1764). A partit de ce moment, le modèle royal tend à se divulguer et tous les quartiers périphériques de la capitale se couvrent d'édifices aux allures diverses mais répondant aux mêmes critères architecturaux. La multiplication des petites maisons illustre également l'émergence d'un nouvel art de vivre et les aspirations d'une société en mutation qui use de toutes les ressources des arts (architecture, jardin, peinture, sculpture. . . ) pour créer de véritables écrins qui ne laisseront pas indifférent le public de la seconde moitié du XVIIIe siècle, satisfaisant les critiques et alimentant les récits de voyageurs et les souvenirs des contemporains. . .