Instauration de l'économie de plantation en Côte d'Ivoire (1893-1923)
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Paris 7Disciplines:
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L'étude du début de l'économie de plantation comporte trois parties : l'évolution des cultures commerciales avant 1908 ; la mise en place des nouvelles structures de production ; les répercussions socio-économiques. Avant 1908, le dynamisme de l'agriculture spéculative précoloniale s'oppose à une sorte de blocage du a l'absence d'une véritable politique agricole du pouvoir colonial. Cette obstruction résulte de la nécessite de restructuration pour l'établissement de l'économie de cueillette. Celle-ci encourage au contraire l'économie de cueillette fondée sur l'exploitation du caoutchouc sylvestre, l'acajou, l'huile de palme et les amandes. Les conditions de diffusion des cultures commerciales connaissent un début entrave par l'accélération de la << pacification >> du territoire entre 1908 et 1912. Le redéploiement de la vulgarisation agricole conduit ensuite a une intensification de la propagation des cultures commerciales au cours des quatre années suivantes. La rigueur de l'effort de guerre a enfin accru la diversification des cultures d'exportation par la promotion des produits stratégiques comme les grains et le ricin. La rentabilité a sépare l'arboriculture qui prospère dans le sud forestier avec le cacao et condamne les champs collectifs de coton, riz et d'arachides a dépendre du maintien de la coercition. Ce résultat a concentre l'effort a concentre l'effort de construction des meilleures routes et la croissance des richesses au sud. Les paysans ont paye les transformations économiques au prix de la régression de leur agriculture de subsistance. L'importance des produits agricoles s'accroit dans les échanges extérieurs et ils s'exportent quasi exclusivement vers la France. Deux nouveaux groupes sociaux, les planteurs et les manœuvres agricoles émergent du changement ; ils tirent leurs revenus de la plantation ou du travail salarie agricole. Leur pouvoir d'achat demeure réel, malgré l'érosion par l'inflation.