thesis

La centralisation napoléoniènne en Lozère (1799-1815) : "une colonie à deux mille lieues de la métropole"

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Abstract EN:

The consulate and the Empire, that were founded on the Ancien Regime and the Revolution, allowed for the presence of a local civil service across the entire territory. The centralised administration guaranteed a strict structure for the society and led to uncontested sectorial modernisation. Despite certain successes, the uniform application of the government’s precepts were not united. There was protiform resistance in Gévaudan against the efforts to penetrate there. Also, in the department, the centralisation progressed along a single route. It was a procedure of modus vivendi that was unbalanced between the concerns of the State to confirm it’s authority and the local will to conserve its own government. Despite a napoleonic centralisation that was coercive and pragmatic, the Lozère stayed on the whole outside of the national process of integration. It remained for many “a colony two thousand leagues from the metropole”.

Abstract FR:

Le Consulat puis l’Empire, fondés sur les héritages de l’Ancien Régime et de la Révolution, permettent la présence d’administrations de proximité sur l’ensemble du territoire. La centralisation administrative assure un encadrement étroit de la société et entraîne des modernisations sectorielles incontestables. Nonobstant certaines réussites, les conditions de l’application uniforme des préceptes gouvernementaux ne sont pas réunies. L’effort de pénétration rencontre en Gévaudan des résistances protéiformes. Aussi, dans le département, la centralisation progresse selon une voie singulière. Elle procède d’un modus vivendi déséquilibré entre le souci de l’Etat d’affirmer sa mainmise et la volonté locale de conserver un autogouvernement. Malgré une centralisation napoléonienne tantôt coercitive, tantôt pragmatique, la Lozère reste largement à l’écart du processus d’intégration nationale. Elle demeure à bien des égards « une colonie à deux mille lieues de la métropole ».