France-URSS : regards sur l'architecture (1931-1958)
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The soviet architecture had aroused the interest of French architects, even during the Stalinist era. Despite the discredit of constructivism in 1931 and the appearance of neo-academism, in a polemic context, the French architects never ceased to look on buildings of SSSR – meanwhile the soviet propaganda try to continue the bonds with the French like Auguste Perret, André Lurçat… Tree parts structured that thesis. A first part study the 1930’s, with the testimony of writers as Gide, Duhamel. The competition of the Palace of Soviets had a large echo in France, not only with Le Corbusier. The travels of French architects in SSSR are based on unpublished materials of the RGALI of Moscow. The travels of soviet architects in France are also evocated, like the one organised by Emile Maigrot in 1935. The second part, the 1940’s study the echo of the soviet Reconstruction in the French architectural press, the contacts between France and SSSR, around Perret, his pupils, Jacques Carlu… So the cold war haven’t stop the touchs connecting the two worlds. The third part, the 1950’s, treats on the blame of neo-academism, particularly criticized by the French architects during Moscow Congress of 1958. In fact, the soviet architecture has always been seen by the French architects, that looked on it with fascination and confusion.
Abstract FR:
L’architecture soviétique suscita l’intérêt des architectes français, même pendant la période stalinienne. Malgré le discrédit du constructivisme dès 1931 et l’apparition de l’esthétique néo-académique, dans un contexte polémique, les architectes français n’ont pas cessé d’observer les édifices produits par l’URSS – inversement la propagande soviétique voulut conserver les liens avec les français, dont Auguste Perret, André Lurçat… Trois parties structurent cette thèse. Une première partie étudie les années 1930, évoquant les témoignages d’écrivains tels Gide, Duhamel, sur l’architecture soviétique. Le concours du Palais des Soviets eut un écho considérable en France, au-delà de la seule figure corbuséenne. Les voyages d’architectes français en URSS sont analysés à partir de témoignages inédits conservés au RGALI à Moscou, et sont évoqués pour la première fois les voyages d’architectes soviétiques en France, dont celui de 1935 organisé par Emile Maigrot. La seconde partie, de 1940 à 1950 étudie l’écho des Reconstructions soviétiques dans la presse architecturale française, les contacts personnels ou formels entre la France et l’URSS, autour de Perret, de ses élèves, de Jacques Carlu… Ainsi la guerre froide ne stoppa pas les contacts entre les deux mondes. La troisième partie, de 1950 à 1958, traite la mise en question du néo-académisme, qui fut particulièrement critiqué par les architectes français au Congrès de Moscou 1958. L’architecture soviétique fut en fait toujours connue par les créateurs français, qui la regardèrent avec fascination et trouble.