Le tableau vivant de Diderot à Artaud, et son esthétique dans les arts visuels contemporains (XXe-XXIe siècles)
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract FR:
Le tableau vivant, qui est à l'origine une pratique théâtrale articulée à la représentation picturale et artistique en général, est ici abordé comme un médium de l'image, au sens où l'entend Hans Belting, à savoir une modalité de captation des images. Le corps, singulier ou collectif, est conduit, dans la pratique du tableau vivant à « faire tableau », en regard d'une référence iconique, textuelle, mémorielle. Le vivant se modélise sur ce qu'Alain Roger a nommé des « schèmes artialisants », qui revêtent la plupart du temps, l'aspect de références culturelles connues. L'objet de cette thèse est à la fois de retracer l'histoire du tableau vivant en tant que pratique depuis le milieu du XVIIIe siècle, pour en examiner l'usage dans les arts visuels contemporains, plus particulièrement à partir des années 1980, où il apparaît que le tableau vivant opère un retour, légitimé surtout par sa nature de simulacre. Trois approches nous paraissent en effet déterminantes dans la nature de cette forme: son caractère de représentation, en relation avec le regard et la complicité d'un spectateur; sa nature de simulacre, qui entraîne le corps humain sur le terrain d'une déréalisation ; et enfin le jeu établi avec la frontière du tableau. L'étude de ces différents aspects nous a conduit à concevoir le tableau vivant comme une forme située sur un espace frontalier, entre le réel et l'illusion. Les usages du tableau vivant, servent par conséquent souvent à produire de l'hétéroclite, de l'hybridité, à rendre l'œuvre d'art à sa qualité de créature, de simulacre, c'est-à-dire d'image vivante.