thesis

La construction d'une conscience patrimoniale parisienne à la fin du XIX siècle : acteurs, pratiques et représentations (1884-1914)

Defense date:

Jan. 1, 2009

Edit

Institution:

Paris 1

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Cette histoire de la sauvegarde du patrimoine parisien s’appuie sur l’activité de groupements locaux fondés à Paris entre 1884 et 1914 : la Société des Amis des Monuments parisiens, les sociétés savantes d’arrondissements, la Commission municipale du Vieux Paris. Dans un contexte marqué par l’édification de la ville moderne et ses bouleversements urbains, ces nouveaux acteurs engagent une redéfinition du patrimoine qui révèle, dans ce tournant des XIXe et XXe siècles, une période fondatrice pour la patrimonialisation de la ville. Cette redéfinition, dominée par la valorisation de la notion de vieux Paris, doit d’abord être reliée à une représentation dichotomique de la ville, marquée par l’opposition vieux Paris/Paris moderne. Dans ce cadre, elle s’inscrit dans une évolution du regard porté sur la ville ancienne, amorcée dans les années 1830. Elle porte sur deux aspects complémentaires : la défense du bâti ancien menacé par les démolitions, et la préservation de l’esthétique parisienne. La défense du vieux Paris se caractérise par une extension du champ patrimonial, mais aussi par la constitution d’une nouvelle expertise dont témoignent les démarches et les mobilisations des groupements parisiens. L’analyse des acteurs montre par ailleurs la nouvelle dimension sociale de la sauvegarde du patrimoine en cette fin du XIXe siècle. Elle s’est accompagnée parallèlement d’un discours spécifique affirmant la nécessité de préserver « la beauté de Paris ». Cette promotion esthétique de la capitale a donné lieu à des démarches touchant à la préservation du paysage et de l’espace urbain, lesquelles conduisent à la naissance de la notion de site urbain et à la constitution des premiers sites parisiens. Elle montre que la sauvegarde du patrimoine parisien fut autant une tentative pour sauvegarder un visage de la ville en passe de disparaître que la volonté de préserver l’image de la capitale comme « plus belle ville du monde »