thesis

Ciments d'églises, semences de chrétiens : constructions religieuses et industrie cimentière en Isère au XIXème siècle

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Abstract EN:

This work analyses the odd use of cements as new materials applied to traditional buildings, churches, in the Isère diocese-departement. In those days, this region had a rebuilding policy and was leader in the production of cements. A first part shows the people interested in the rebuilding of churches (architects, priests, bishops), because of an underestimated patrimonial area (neglected historical monuments), according to the temporal values of the clergy. Furthermore, the Cartusians were paying for it, and the cements were cheap. A second part focuses on the starts of cements. The region was favourable to the production and use of cements (financial and technical facilities, family connections, political implications). Then, it also explains the way it was manufactured and used. A third part suggests a link between the history of architecture (the demands of command, its realisations), and the principles of a practical construction (similarities of churches, prefabricated elements) while relating them to the artistic theories of the time. This multidisciplinary study deals with history, history of art, techniques history in order to highlight the contribution for 19th century French architecture of this regional adventure. It depicts how the cements transformed the architecture of this region and how it took place between stone and concrete.

Abstract FR:

Ce travail analyse l'utilisation insolite de matériaux nouveaux, les ciments, appliqués aux constructions traditionnelles, les églises, dans un diocèse-département, l'Isère, en reconstruction et à la tête de la production cimentière au XIXème siècle. Une première partie dévoile les personnes investies dans les reconstructions d'églises (architectes, curés, évêques actifs), dans un cadre patrimonial peu estimé (monuments historiques négligés), selon des intérêts temporels (renouveau d'une Eglise politisée, financement des Chartreux) et avec des matériaux économiques (les ciments). Une deuxième partie situe la naissance des ciments (découvertes de Vicat) dans un département propice à leur production et à leurs applications (facilités techniques et financières, liens familiaux, implications politiques) puis analyse leurs techniques de fabrications et d'utilisations. Une troisième partie associe l'histoire de l'architecture (commande, maîtrise d'ouvrage, réalisations) aux principes d'une construction pratique (récurrence des œuvres, éléments préfabriqués) et les relie au contexte intellectuel international. Cette étude pluridisciplinaire combine l'histoire, l'histoire de l'art et celle des techniques pour établir la contribution de ces aventures entrepreneuriales à la conquête de l'architecture française du XIXème siècle. Elle montre en quoi le ciment moulé a transformé le paysage architectural religieux de l'Isère et inscrit ce phénomène, une transition constructive entre la pierre de taille et le béton armé, dans une chaîne artistique complexe