thesis

Les six faces du dé : le jeu des hasards dans l'art autour de 1960

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Rennes 2

Directors:

Abstract EN:

@After the world war II, Pollock is emblematic of the use of chance in art. Around 1960, young artists renewed this idea of chance related with automatism. In France, Tinguely and Saint Phalle produce pictorial marks with mechanic objects : the former wwith a drawing machine, the latter with a rifle. Arman and Spoerri make assemblages without controling the composition, because they take some parts of reality with pre-established methods, like sampling. In New York, birth of happenings is also characterized by the unexpected, since they are knew for being improvised in a large part, and for involving the audience. Chance is in the heart of handling of langage too, as in the cut-up method of Burroughs and Gysin, when they put together at random cut pieces of pages of writing, or as in an environment of Kaprow, with the participation of visitors. All of them , along with Filliou, Mac Low and Vostell, break the uniqueness of the author. After Cage, who claims the use of chance in music, Brecht, Young and Higgins compose pieces choosing the noises by methods akin to drawing lots. Performing too is open to the unexpected, particularly during the Fluxus concerts, thanks to the freedom allowed by the scores. Chance has many faces, and it appears as one of the main symbols of the avant-garde.

Abstract FR:

Pollock est après la seconde guerre mondiale la figure emblématique du hasard dans l'art. Mais autour de 1960, de jeunes artistes renouvellent cette conception du hasard imprégnée d'automatisme. En France, Tinguely et Saint Phalle produisent des traces picturales accidentelles provoquées par l'intermédiaire de la mécanique : une machine à dessiner pour l'un, une carabine pour l'autre. Arman et Spoerri réalisent pour leur part des assemblages sans contrôler la composition, puisqqu'ils prélèvent des fragments du réel en suivant des méthodes préétablies, à la façon de l'échantillonage. L'aléa marque également l'apparition du happening à New York : il est auréolé d'une réputation sulfureuse qui lui prête une grande ouverture à l'imprévu, à la fois par l'improvisation et la participation du public. Il est aussi au coeur de manipulations du langage telle que la méthode du cut-up de Burroughs et Gysin, consistant à découper la page avant de la recomposer à l'aveuglette, ou telle l'intervention des visiteurs d'un environnement de Krapow, Filliou, Mac Low ou Vostell participent eux aussi à cette dissolution de l'auteur unique. A la suite de Cage, qui assume pleinement l'exploitation du hasard dans la création musicale, Brecht, Young et Higgins écrivent des morceaux en organisant des sons par des méthodes assimilables, sur le principe, au tirage au sort. Mais l'interprétation elle-même est aussi sujette à l'imprévu, notamment lors des manifestations Fluxus, grâce aux grandes libertés accordées par les partitions. Sous ces formes variées, le hasard se révèle être un emblème majeur de l'avant-garde.