thesis

L’invention du musée du Luxembourg, 1750-1822 : de la salle du trône aux artistes vivants

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 10

Directors:

Abstract EN:

From 1750 to 1822, the Luxembourg gallery receives three painting exhibitions, focused on the perfectibility and perfection of the French school. By exhibiting first old masters, then old and modem ones, and finally living artists exclusively, masterpieces from the "Cabinet du roi" (1750-1779), the Senate gallery (1803-1815), and the Museum of living artists (1818-1822) define the notion of French school and how to consider its progress. 'Me Medici cycle by Rubens, in the west wing, is the moral ancestor of these museums. At the same time, the French school is focused on Nicolas Poussin, who is a standard even in the catalogs from the Museum of living artists. A vast literature - catalogs, Letters, Visits - is committed to the exhibitions of the Luxembourg, which attests to their advertising and success written by contemporaries, it links the exhibition to their the attention. Invented in the age of the Enlightenment and legitimized by the French Revolution, "museum" and "modernity" are attached to Luxembourg museums : posterity is being built at present, and paintings exhibited in the Museum of living artists - David, Vien, Girodet - may be at the Louvre after the death of the artists, along with their ancestors' paintings - Raphael, Carracci, Veronese, Lesueur. These exhibitions, coupled with the study of the French School's Special Museum in Versailles, and the sertes entitled Ports de France by Joseph Vernet, help retrace a chronology of exhibitions in both old and modern masters, thus retracing the invention of the Luxembourg.

Abstract FR:

De 1750 à 1822, la galerie est du palais du Luxembourg accueille trois expositions de peinture, centrées autour de la perfectibilité et de la perfection de l'école française. Par l'exposition des maîtres anciens, des anciens et des modernes et des artistes vivants exclusivement, les chefs-d'ceuvre du cabinet du roi (1750-1779), la galerie du Sénat conservateur (1803-1815), et le Musée des artistes vivants (1818-1822) définissent la notion d'école française et la manière d'envisager ses progrès. Le cycle Médicis peint par Rubens, visible dans l'aile ouest, est l'ancêtre moral des Musées. En parallèle, l'école française est structurée autour de Nicolas Poussin, qui reste une référence jusque dans les catalogues du Musée des artistes vivants. Une importante littérature - catalogues, Lettres, Visites - est attachée aux expositions du Luxembourg, qui atteste de leur publicité et de leur succès : écrite par des contemporains, elle rattache l'exposition à l'époque de leur regard. Inventée par les Lumières et légitimée par la Révolution, la notion de « musée » est accolée au Luxembourg à celle de « modernité » : la postérité se construit au présent, et les toiles exposées au Musée des artistes vivants - David, Vien, Girodet - pourront figurer au Louvre à la mort de leurs auteurs, aux côtés de leurs ancêtres exposés avec les tableaux tirés du cabinet du roi - Raphaël,. Carrache, Véronèse, Lesueur. Ces expositions, jointes à l'étude du Musée spécial de l'Ecole française à Versailles, et du destin des Ports de France peints par Joseph Vernet, permettent de retracer une véritable chronologie des expositions conjointes des anciens et des modernes, retraçant l'invention du Luxembourg.