La terre des Bramas : recherches sur la formation des sociétés gabonaises et des sociétés voisines
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation is devoted to an historical study of ancient societies in precolonial Gabon and surrounding places, mainly on the coastal line extending from mount cameroon and southward to Congo river estuary, till early 17th century, at a time of forming trade system between African coastal societies and european nations. Multiplicated during last decades, archeological data showed that first hunters-gatherers societies had been taken over by true agriculturing or gardening peoples (perhaps the first bantu speakers in the region) in the whole area, during a long transitional period, along the lsa (late stone age). Traces of iron smelting is dated of last millenium bc. This technology seems to have beeen diffused from north (and maybe east) to south, along hilltops more probably than valleys and seaside. When discovering the coast, portuguese captains (among whom pacheco pereiera, our first written record) found very different peoples living on each part of the equator: on the north, naked populations vith a segmentary organisation; on the south, around Congo river bassin, kingdoms where clothing was of paramount social and political importance. European presence along the coast as well as colonisation of sao tome island generated a partial christianisation of various african peoples and material changes such as introducing new crops, mainly cassava. Due to Congo kingdom expansion, complex ethnic migrations occured from the interior on, and back from a very disputed littoral. More precisely, studying this general movement led to a new and accurate defining for historical importance of such peoples as former bramas, ambous and anzicos, or modern mpongwe and myene, duala, ngola and bakuba.
Abstract FR:
Cette thèse étudie les sociétés précoloniales du Gabon et du littoral atlantique situé entre le mont Cameroun et l'estuaire du Congo, des origines au début du XVIIe siècle, date de la mise en place du système de la traite concurentielle, sur lequel se sont constitués les groupes cotiers modernes. Les données archéologiques, multipliées au cours des dernières décennies, révèlent un passage progressif de sociétés de chasseurs cueilleurs à des agriculteurs néolithiques (peut-être les premiers bantuphones dans la région). La technologie de production du fer apparait au cours du dernier millenaire avant J. C. , propagée sans doute par les lignes de Crète. Les navigateurs portugais (parmi eux Pacheco Pereira, première source écrite sur la zone), à la fin du XV siècle, ont rencontré des sociétés très différentes de part et d'autre de l'Équateur. Au nord, des peuples nus et sans organisation politique centralisée. Au sud, une zone, autour du royaume du Congo et du fleuve Zaire, où le vêtement joue un rôle social essentiel et qui sont organisées en royaumes. La présence des européens sur les côtes et la colonisation de Sao Tomé aura pour conséquence la christianisation partielle de la zone, l'introduction de cultures nouvelles (manioc) et, à la suite de l'expansion du, Congo, des pressions ethniques venues de l'intérieur ainsi qu'un repli partiel de certains peuples vers l'est, loin d'un littoral de plus en plus disputé. Plus precisément, ce mouvement général permet aussi de restituer la place historique exacte de populations anciennes (ambous, bramas, anzicos) ou modernes (ngola, mpongwe et myene, duala, bakuba).