thesis

Jules Moch et le socialisme, 1893-1985

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Former student at the École polytechnique and war veteran, Jules Moch became Member of Parliament in 1928. He placed his experience as an administrator and an engineer in the service of the socialist party S. F. I. O. He found himself in the heart of the most hotly debated issues of the time: rationalization, economic planning, reflation and the fight against fascism. His participation in the renewal of political ideas, coupled with intense parliamentary activity, led him to the office of general secretary of Blum's government, in 1936. On July 10th 1940, he is one of the '80' who refuse full powers to maréchal Pétain. Member of the resistance, then officer in the free French forces, he became minister of public works and transports between 1945 and 1947, with the mission of conciliating socialist hopes and government necessities. At the ministry of the interior from 1947 to 1950, he succeeded in putting down the insurrectionary communist strikes. At the ministry of defense from 1950 to 1951, he organized France’s insertion into the atlantic bloc and took part in the negotiations on German rearmament, which did not prevent him from becoming one of the leading adversaries to the EDC. The break-up of the '3rd force' enabled him to dedicate himself to his principal ambitions: renewing the socialist doctrine and working at the U. N. O. For world disarmament. When called back to the ministry of the interior in may 1958, he could not but rally de Gaulle, before turning into a relentless opponent to Gaullism in the 60's. Although he favored the union between left-wing parties, he disapproved of the socialist-communist common program, and, in the end, broke with the socialist party shortly after Mitterrand’s appointment as 1st secretary. Moch embodies faithfulness to a certain jauressian and blumian ideal, as well as an unsuccessful will to free the S. F. I. O. Of the 'marxist vulgate'.

Abstract FR:

Ancien polytechnicien issu d'une famille d'origine juive qui a fait carrière dans l'armée, Jules Moch devient député socialiste en 1928. Il met alors son expérience d'ancien combattant, d'administrateur et d'ingénieur au service de la S. F. I. O. Entre 1927 et 1936, il se trouve au cœur des controverses qui agitent alors le socialisme français : rationalisation, planisme, reflation et lutte contre le fascisme. Sa participation au renouvellement des idées politiques se double d'une intense activité parlementaire. Elle trouve un premier aboutissement au secrétariat général de la présidence du Conseil lors du cabinet Blum en 1936, qui couronne sa participation au groupe x-crise puis à l'Union des techniciens socialistes. Le 10 juillet 1940, il est l'un des 80 qui refusent les pleins pouvoirs à Pétain. Résistant puis officier dans les F. F. L. , il retrouve son siège en 1944. Ministre des travaux publics et des transports, puis de l'économie, entre 1945 et 1947, il doit concilier les espérances socialistes de la libération et les nécessités du gouvernement. A l'intérieur entre 1947 et 1950, il réprime les grèves dites insurrectionnelles organisées par les communistes. A la Défense de 1950 à 1951, il organise l'insertion de la France dans le bloc atlantique et participe aux négociations sur le réarmement de l’Allemagne. Il n'en devient pas moins en 1954 le champion de l'anticedisme. L'éclatement de la troisième force lui permet de se consacrer à ses deux ambitions essentielles : reformuler la doctrine socialiste et œuvrer comme diplomate à l’ONU pour le désarmement. Rappelé à l'intérieur en 1958, il ne peut que se rallier à De Gaulle avant de devenir un adversaire acharné du gaullisme. Partisan de l'union des gauches, il reprouve pourtant le principe du programme commun et rompt avec le parti socialiste peu après l'élection de Mitterrand au poste de premier secrétaire. Moch incarne ainsi la fidélité à un certain idéal jaurésien et blumien en même temps qu'une volonté infructueuse de dégager la S. F. I. O. De la "vulgate marxiste".