thesis

Entre acculturation et révolution : mouvements de jeunesse et sports dans l'évolution politique et institutionnelle de l'AOF (1945-1960)

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

This study is a contribution to the history of the decolonisation of western Africa crossing the evolution of the youth end sport movement and the political and instititutionnal history of the aof beetween 1945 and 1960. The question of the interrelations beetween the to phenomenoms leads to an analysis on three levels. A political approach: wich are the means of the yout movement for political engagement ? Does this engagement contribute significantly to independance ? May the extension of modern sports be considered as one of the sources of nationalism ? A sociological approach: in wich social environment must the youth movement situated ? From this point of view, a new particular to colonial modernity, socio- cultural urban category must be identified. A metapolitical approach : how does the process of acculturation progress along with the anticolonial contest among scholar by the practice of modern sports, the engagemen in the youth movement and the correlative appropriation of cultural and political paradigms directly imported from france. The transformation of the social and political urban background is characterised by the segmentation of acculturated elites - who were preparing their access to political responsabilities by dealing with the colonial authorities - and the scholarised generation formed after the world war ii, progressively choosing a radical fraction with the colonial system from this point of view, the proces of decolonisation of the AOF resulting from the Defferre law was conditioned by the socio-political movement in urban context.

Abstract FR:

Ce travail est une contribution à l'histoire des décolonisations en Afrique de l'ouest croisant l'évolution des mouvements de jeunesse et des sports modernes et l'histoire politique et institutionnelle de l'AOF entre 1945 et 1960. La question des interrelations des deux phénomènes engage une analyse structurée en trois niveaux. Un plan politique : quelles sont les modalités d'investissements des mouvements de jeunesse dans le champ politique et cet investissement contribue-t-il significativement à la marche aux indépendances ? L'extension de la pratique des sports modernes peut-elle être considérée comme l'un des ferments du nationalisme ? Un plan sociologique : quel est le spectre social recouvrant les mouvements de jeunesse et les pratiquants des sports modernes ? Dans cette perspective, nous serons amené à soutenir que se forme, au cours de la période, une nouvelle catégorie socioculturelle urbaine propre à la modernité coloniale. Un plan métapolitique : comment, alors que se développe la contestation anticoloniale au sein de la jeunesse scolarisée, les processus d'acculturation progressent simultanément, par la pratique des sports modernes, l'engagement dans les mouvements de jeunesse et l'appropriation corrélative de substrats culturels et de paradigmes politiques directement importes de la métropole. La transformation du champ social et politique urbain est caractérisée par la segmentation des élites acculturées. Cette segmentation s'organise sur une rupture intergénérationnelle entre les élites de première génération préparant, par la négociation avec les autorités coloniales, leur accession aux responsabilités politiques et la nouvelle génération de scolarisé et la nouvelle génération formée après la seconde guerre mondiale, optant progressivement pour une rupture radicale avec le système colonial. Dans cette perspective, le processus de décolonisation de l'AOF engage par la loi-cadre Defferre est conditionné par les mutations sociopolitiques en contexte urbain.