thesis

Saint-Louis du Sénégal : patrimoine national ou patrimoine mondial ?

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Bordeaux 3

Authors:

Abstract EN:

Studying the protection of the city of Saint –Louis du Sénégal leads us to take an interest in the heritage process of former colonial towns, in the relevance of the use of juridical tools inherited from the colonization (avec un s à la place du z si tu veux faire plus anglais et moins américain), and in the universality of the 1972 UNESCO World Heritage Convention. The historical heart of Saint-Louis is protected by Senegal since 1976 and the colonial town was included on the World Heritage list in 2000. Juridical texts, studies and projects follow one another while buildings deteriorate, laws are not respected, and renovation work does not seem to constitute a priority for the Senegalese, foreign contributors being more active than national ones. This situation leads us to question the weight of identities, of the economy, and of tourism in this process, as well as the confusion generated by international intervention and the heritage overload created by the World Heritage listing. The heritage process of the former capital of Senegal and the A. O. F. Underlines the technical difficulties linked to the absence of original materials that are necessary in order to respect the condition of authenticity required by the UNESCO. Unless the prospect of touristic activity eventually comes to constitute a foundation on which to build a heritage policy for colonial towns.

Abstract FR:

L'étude de la protection de Saint-Louis du Sénégal conduit à s'intéresser à la patrimonialisation des anciennes villes coloniales, à la pertinence du recours aux outils juridiques hérités de cette colonisation, à l'universalité de la Convention du patrimoine mondial de l'humanité adoptée en 1972 par l'UNESCO. Le coeur historique de Saint-Louis est protégé par le Sénégal indépendant depuis 1976 ; en 2000 la ville coloniale est classée au patrimoine mondial de l'humanité. Textes juridiques, études et projets se succèdent sur le sol saint-louisien, mais les immeubles se détériorent, les lois ne sont pas respectées, les travaux de restauration ne semblent pas constituer une priorité pour les Sénégalais, les intervenants étrangers sont plus actifs que les nationaux. Une situation qui mène à s'interroger sur le poids des identités, de l'économie et du tourisme dans cette démarche, la confusion générée par les interventions internationales et la surcharge patrimoniale engendrée par le classement au patrimoine mondial de l'humanité. Le processus de mise en patrimoine de l'ancienne capitale du Sénégal et de l'A. -O. F. Met en lumière des difficultés techniques liées à l'absence de matériaux d'origine, nécessaires pour respecter la condition d'authenticité posée par l'UNESCO, la perte des savoir faire, l'émergence de nouveaux référents culturels et architecturaux ; ce processus se heurte également à l'image coloniale de la cité, symbole d'un passé que les nationaux ne souhaitent pas entretenir. A moins que celui-ci devienne porteur d'avenir : la perspective d'une activité touristique est de ces supports permettant d'édifier une politique de conservation des villes coloniales.