thesis

La correspondance de deux erudits : nicolas claude fabri de peiresc et claude saumaise (1620-1637)

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Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris, EHESS

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Deux des plus grands erudits du premier xviie siecle n. C. Fabri de peiresc (1580-1637) et claude saumaise (1588-1653) ont echange de 1620 a 1637, une correspondance dont tous les temoignages qui subsistent, publies, commentes et annotes apparaissent en definitive comme un revelateur et un temoin des grandes tendances de la "recherche" a l'aube de l'age classique. De tels documents suffiraient a nourrir un chapitre de l'histoire intellectuelle de l'une des periodes les plus fecondes et les plus mouvementees de l'occident moderne. La correspondance peiresc-saumaise montre, en effet, comment l'erudition et l'esprit critique s'introduisent quasi clandestinement dans la demarche scientifique contemporaine. Elle est precisement datee des annees ou descartes ami de mersenne, luimeme intime de peiresc- ecrit son traite du monde (qu'il n'ose publier) et prepare le discours de la methode. La correspondance s'ordonne autour de quelques themes privilegies: l'archeologie, la chronologie, la musique theorique(grecque et arabe), l'observation de la nature, voire meme, apres 1635, la strategie antique. Mais c'est la linguistique qui preoc- cupe constamment et au premier chef les deux correspondants. Ils sont l'un et l'autre attires par les idiomes mysterieux, les ecritures indechiffrees, les langues rares. Au premier rang, figure le copte dans lequel peiresc espere trouver la cle de l'ecriture hieroglyphique. Il croit a l'existence d'une langue commune universelle, "matrice" originelle dont les langues de l'antiquite ne seraient que des variantes, des alterations. Alors surgit l'idee que l'etude des langues ne peut etre qu'historique et comparative.