L'architecture civile privée du XVIIIe siécle à Toulouse
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Toulouse 2Disciplines:
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Capitale provinciale, Toulouse au XVIIIe siècle s'ouvre peu à peu au classicisme. De vastes projets urbanistiques sont entrepris ; l'habitat privé se renouvelle sous l'influence des idées modernes. Au nom d'une nouvelle esthétique urbaine, perspectives monumentales, rectitudes des rues et alignements des façades sont projetés ; de fait, la ville renforce la réglementation, tentant d'instaurer une discipline des constructeurs et des habitants. En depit de mesures coercitives, les abus persistent, entravant les efforts de modernisme. Les hôtels, habitat de l'élite toulousaine, se veulent le reflet des idéaux classiques et des modèles savants importés de Paris : symétrie et régularité deviennent les priorités absolues dans les élévations même si les plans au sol demeurent irréguliers ; à partir des années 1750, l'hôtel se développe entre cour et jardin dans un souci d'intimité accrue. De même, la distribution met l'accent sur la hiérarchisation des espaces, instituant une nette différenciation entre parcours publics et privés, entre appartements mondain, intime et privé. Vers les années 1750, les façades se parent d'une décoration rocaille alors que des les années 1770, la souplesse du style rocaille laisse place à la rigueur du retour à l'antique. Malgré l'adoption de ces nouvelles formules, l'architecture toulousaine reste fortement attachée aux pratiques ancestrales alors que l'utilisation massive de la brique confirme l'identité du midi toulousain. Version edulcorée de l'habitat nobiliaire, l'habitat ordinaire en reproduit les défauts et les qualités tout en perpétuant de façon majorée les vieilles formes locales. Les modes s'implantent mais avec un décalage dans le temps et se diffusent dans la campagne environnante.