thesis

La référence à l'art ancien dans la peinture de Gérard Garouste et Martial Raysse : référence, dialogue, émulation rejet

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Bordeaux 3

Abstract EN:

This essay concerns the reference to the ancient art in Gerard Garouste and Martial Raysse’s work. It focuses principally on painting and aims at investigating the role of ancient and classical models in the creating process of both artists. A first approach, the one of historiography, allows emphasizing how difficult was the acknowledgement of Garouste and Raysse’s painting in France. It took place in a post-modern quarrel context, dominated by the polemic notion of “retour à l’ordre”. The second part is dedicated to the quotation, intended, from a literary point of view, as the “degré zero” of the relation with ancient art. We will refer here to the theory of intertextuality, initiated by Julia Kristeva in 1969 and promoted by the structuralism in the following decade. Thirdly, we will emphasize the fact that considering classical tradition makes easier a larger evaluation of ancient art role in Raysse and Garouste paintings. Their strategy of gap besides classicism’s normative values manifests itself as a rephrasing of painting’s categories and as a reassessment of the iconographic tradition repertory. Finally, their work inserts in a more specifically literary reflexion whose model is the humanistic doctrine of ut pictura poesis. Pictures define a space of meaning verbalization between the reminiscence of a hereafter of painting and recourse to the play potential of words, between transcendence and immanence

Abstract FR:

Ce travail porte sur la référence à l’art ancien dans l’œuvre de Gérard Garouste et Martial Raysse. Centrée principalement sur la peinture, l’étude s’attache à examiner la place accordée aux modèles anciens ainsi qu’à mettre en valeur le rôle joué par la tradition classique au sein du processus de création des deux artistes. Une première approche, de type historiographique, permet de souligner la réception pour le moins problématique de la peinture de Garouste et de Raysse en France. Elle intervient dans un contexte de querelles post-modernes, dominé par la notion polémique de « retour à l’ordre ». La seconde partie est consacrée au travail de la citation, « degré zéro » du rapport à l’art ancien envisagé selon une optique littéraire. Ce volet se nourrit en particulier de la théorie de l’intertextualité, initiée par Julia Kristeva en 1969, puis développée au sein du structuralisme au cours de la décennie suivante. Dans un troisième temps, la prise en compte de la tradition classique facilite une évaluation plus large de la place de l’art ancien chez Raysse et Garouste. Leur stratégie d’écart par rapport aux valeurs normatives du classicisme passe ainsi par une reformulation des genres de la peinture et par un réexamen du répertoire de la tradition iconographique. Enfin, le travail des deux artistes s’intègre au sein d’une réflexion plus spécifiquement littéraire, qui prend pour modèle la doctrine humaniste de l’ut pictura poesis. Les tableaux délimite dès lors un espace de verbalisation du sens, entre évocation d’un au-delà de la peinture et recours au potentiel ludique des mots, entre transcendance et immanence