Les intailles et les camées dans les collections en France au XVIIIème siècle.
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Since the fourth millennia B. C. , cameos and intaglios have been made and used as ornaments, as talismans, or as means of political propaganda. Private individuals and administrations have also used them as seals, and from the very outset, these engraved stones have been sought after by collectors. Eighteenth-century France is no exception to this demand. This thesis sets out to determine the role and status of cameos and intaglios in the collections of the period, to identify the individuals who collected them and to evaluate the part personal taste or social conventions played in the constitution of such collections. The study of the press, publications and auction catalogues from this era in France, reveals that engraved gemstones are considered as objets d’art, as research tools and as a medium for social representation. Aside from the Répertoire of F. Lugt which catalogues 33 auctions of this type, there has been few publications in this area of the history of collections. Research carried out in this thesis has resulted in the discovery of several hundred collectors of glyptic art. Potentially, each of these individuals may now be the subject of further study using the research tools and resources developed as an integral part of this thesis. The uses to which these tools may be put is demonstrated in the analysis of several collectors including: Mariette, Caylus, the Princess Palatine and the Countess de Verrue. This thesis is the first investigation of its kind in this field and aims to contribute to the development of research on cameos and intaglios in eighteenth-century France
Abstract FR:
Produits depuis le IVème millénaire avant notre ère, les intailles et les camées ont été utilisés comme ornements, talismans ou comme objets de propagande politique. Ils ont aussi servi de signature aux individus ou aux administrations. Ces pierres gravées ont toujours été recherchées et acquises pour constituer des collections. La France au XVIIIème siècle ne fait pas exception. Aussi nous nous sommes posé la question de la place accordée aux intailles et aux camées dans les collections de l’époque. Cette thèse est une recherche sur le goût et la considération pour les pierres gravées ainsi que sur leurs collectionneurs. Avec l’étude de la presse, d’ouvrages, de catalogues de vente parus en France à cette période, les gravures sur pierres fines apparaissent à la fois comme des objets d’art, des outils de connaissance mais aussi comme supports de représentations sociales. A titre de comparaison, le répertoire de F. Lugt recense 33 ventes en France durant ce siècle. Notre recherche a permis pour la première fois de retrouver plusieurs centaines de collectionneurs. Potentiellement chacun d’entre eux peut maintenant faire l’objet d’une étude approfondie, dans laquelle sera déterminée la part entre goût personnel et conventions sociales. Nous avons déjà étudié certains d’entre eux : la princesse Palatine, la comtesse de Verrue, Mariette ou encore Caylus. Pour y parvenir cette thèse a demandé la création d’outils fondamentaux jusque là inexistants pour la suite du développement de la recherche dans ce domaine de l’histoire des collections. Elle est une première étape nécessaire, un premier état des lieux dans l’étude du goût pour les intailles et les camées en France au XVIIIème siècle.