Le paradoxe de Jules Douglas, la sortie de l'après-guerre et l'entrée en modernité : analyse de contenu des films français de 1946 à 1956
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The analysis of the content was made after 200 French films shot between 1946 and 1956 were viewed - fifty of them were subtly analysed and a hundred films support the demonstration-. The analysis is particularly focused on a central question expressed as follows : conflicting tensions between the emergence of a modern world and the permanency of an ossified society acting as a brake, an evolution being observed at the turn of the fifties. The analysis illustrates an unsecured entry in the post-war years as well as the expression of the immuability of social order. The necessary breaks occasioned by modernism and the risks of a loss of humanity are brought to light and finally taking into account different element of a modernisation which might result in solving "Jules-Douglas' paradox" : an emblematic character taken from Henri Decoin's film “Les amoureux sont seuls au monde” (1947 1948), longing for modernity but paralysed by the hasty rythm of changes.
Abstract FR:
L'analyse de contenu est effectuée après visionnage de 200 films français réalisés entre 1946 et 1956. Une cinquantaine de films sont analysés finement et une centaine étayent la démonstration. L'analyse s'articule autour de la problématique ainsi énoncée : une tension conflictuelle entre l'émergence d'un monde moderne et la permanence d'un monde fige agissant comme frein, avec notation d'une évolution au tournant de l'année cinquante. L'analyse permet de montrer l'entrée à reculons dans l'après-guerre et l'expression amère de l'immuabilité de l'ordre social. Elle met en lumière les ruptures nécessaires apportées par le modernisme et les risques de deshumanisation, enfin, l'intégration d'éléments d'une modernisation qui pourrait résoudre "le paradoxe de Jules-Douglas" : figure emblématique extraite du film de Henri Decoin « Les amoureux sont seuls au monde » (1947 1948), aspirant à une modernité mais tétanisé par le rythme trop rapide du changement.