Les universitaires français, historiens et géographes et les pays communistes : 1945-1991
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The frenchs scientifics representations about communists countries are very good from 1945 to 1956 with a domination of marxism school. From 1956 to 1976, historians and geographers are most critics, excepts about China, Vietnam and Cuba. From 1976 to 1991, scientifics representations are all negatives. These pictures explain by the ideological and intellectuals frenchs debates. These representations of communists countries shows that the academic like intellectual looks like a "specialist". Historians and geographers inclued in theirs policals analysis, in intellectuals debates, scientifics arguments. The studie shows generations behaviours in french university, and also networks. The representations of communists countries show existence of historians schools (marxism, revisionnism, liberal. . . ). In geography, schools don't appaer so clarely.
Abstract FR:
Les représentations scientifiques des historiens et géographes sur les pays communistes se découpent en trois phases. De 1945 à 1956, des images favorables de ces pays s'imposent, avec une domination de l'école marxiste. Puis, de 1956 à 1976, les universitaires se dégagent de l'emprise marxiste et adoptent lentement un ton critique sur ces pays, même si la Chine, Cuba ou le Vietnam continuent à en séduire certains, minoritaires. De 1976 à 1991, les représentations sont systématiquement négatives. Ces images sont liées aux conditions de la recherche scientifique sur ces états, longtemps soumises à des blocages politiques externes ; mais aussi à des facteurs idéologiques et politiques français. Ces représentations des pays communistes soulèvent des questions sur le rôle de l'universitaire comme intellectuel : il agit comme un "spécialiste" du sujet dont il traite, et imprègne son analyse politique d'une étude scientifique qui vient renforcer le poids de sa démonstration. Il est donc dans le paysage intellectuel moins imprègne du "devoir d'engagement" que certains de ses homologues. Son regard se veut plus distant, neutre et pédagogique. De même, le regard des historiens et géographes sur les pays communistes fait apparaitre l'existence de comportements par "générations" à l'intérieur de l'université, et surtout l'existence de "réseaux" d'universitaires qui s'impliquent avec plus ou moins de présence dans le débat intellectuel. Enfin, ces représentations révèlent l'existence d'écoles historiques opposées, certaines très empruntes d'idéologies (marxiste, trotskyste et libérale), d'autres plus dégagées des polémiques politiques et plus tournées vers la réflexion scientifique (révisionnistes). En géographie, l'existence "d'écoles" est beaucoup moins nette.