thesis

Les "Nobles citoyens" de Périgueux au XVIIIème siècle : mobilité et aspirations d'une bourgeoisie d'Ancien Régime

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

However limited its economic influence was, Périgueux is a very typical town of the "Ancien Régime" as far as social history and mentality are concerned. The inhabitants fought to maintain privileges dating from the middle ages which permitted the bourgeois to be effectively if not legitimately nobles. Those few privileged people had come from the rural bourgeoisie employed in justice and services. The wealth from the land those people had slowly accumulated gave them a power in the town as well as in the surrounding area. As happened elsewhere in the 18th century these two hundred bourgeois families, who lived together made a show of themselves, a show governed by the code of honour and precedence the aim of which was to be able to "vivre noblement". On the eve of the revolution can we really speak of a bourgeoisie stirred by a post feudal mentality ? Indeed the main ideas of the century were circulating in the town, the debates of the "société littéraire" and the numerous masonic lodges are a witness to this. After the revolutionary turmoil the only thing that remained unchanged was the power of the bourgeoisie over the surrounding countryside.

Abstract FR:

Malgré la modestie de son influence économique, Périgueux défendait avec vigueur au XVIIIème ses privilèges exorbitants datant du moyen-âge, qui faisaient de ses bourgeois ou "nobles citoyens" des nobles de fait sinon de droit. Cette situation a conduit à se demander quelle était la nature de ces privilèges, l'origine et les aspirations de sa bourgeoisie. En fait, les privilégiés, peu nombreux dans la ville, étaient issus depuis des siècles de la région proche, de la bourgeoisie rurale, des métiers du droit et des services. Par leurs richesses foncières, plus lentement accumulées qu'ailleurs, ils possédaient le pouvoir tant en ville que dans les environs. Comme ailleurs au XVIIIème siècle, ces "200 familles" bourgeoises vivant cote a cote à Périgueux, se donnaient réciproquement en spectacle, un spectacle codifié par l'honneur et les préséances, et dont l'enjeu, après plusieurs siècles d'efforts et de choix professionnels, étaient de pouvoir "vivre noblement". Peut-on parler pour autant, à la veille de la révolution, d'une bourgeoisie animée par une mentalité post-féodale ? En fait, comme ailleurs, les idées du siècle étaient présentes dans la ville. En témoignent les débats de la "société littéraire" et les nombreuses loges maçonniques. Seul semble inchangé, au lendemain de la tourmente révolutionnaire, le pouvoir de cette bourgeoisie sur la campagne périgourdine.