L'architecture dans le comté de Périgord à la Renaissance (fin XVe-début XVIIe) : évolutions, influences, acteurs
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Studies of the Renaissance in Périgord, suffer from an historiographical and scientific void, occasionally compensated by the publication of a monograph or academic research, and yet from the end of the 15th century to the early 17th century, the county of Périgord – a vast territory in the east of Guyenne – has an abundance of private or clerical houses renovated or rebuilt according to the new criteria for comfort and aesthetic quality. This wealth is due to the great number of nobility which, through networks of influence or matters of taste and imitation, contribute to its diversity. Amongst the influences detected, some are mere fashion, such as « classical » architecture and mannerism, whereas others are more specific, responding to exogenous artistic ideas and artists such as Pierre Esclache from the Auvergne, or Jean and Nicolas Rambourg from Lorraine. Furthermore, there is the scholarly culture of engravings, bronze medals and theoretical writings. They are the actors of these influences and exchanges that should be central to the debate. The artist is inseparable from these matters of exchange. His training, his visual and intellectual cultures help form a personal manner that is then disseminated in the course of new commissions and workings, accelerating the communication of models and ideas. The patron also merits considerable attention. The patron's family connections, culture, political and religious allegiances, desire to demonstrate through munificent and innovative buildings his social success and standing also contribute to the dissemination of artistic ideas.
Abstract FR:
La Renaissance en Périgord souffre d’un vide historiographique et scientifique ponctuellement compensé par la publication de monographies et de recherches universitaires. Pourtant, de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle, le comté de Périgord, vaste territoire à l’est de la Guyenne, se couvre en abondance de demeures civiles et sacrées rénovées ou reconstruites selon les nouveaux critères de confort et d’esthétique. Cette vitalité est assurée par une forte densité nobiliaire qui, grâce aux réseaux d’influences et aux questions de goût et d’imitation, contribuent à sa diversité. Parmi les influences recensées, certaines relèvent simplement des modes à l’instar de l’architecture « à l’antique » et du maniérisme, d’autres plus spécifiques, font écho à des idées artistiques et à des artistes exogènes tels que l’auvergnat Pierre Esclache, les lorrains Jean et Nicolas Rambourg. À cela s’ajoute la culture savante composée des gravures, plaquettes de bronze et écrits théoriques. Au-delà des échanges et des influences, ce sont les acteurs, homme ou femme, qu’il convient de placer au cœur des problématiques. L’artiste est indissociable de ces questions d’échanges. Sa formation, sa culture visuelle et intellectuelle favorisent la création d’une manière propre qu’il diffuse au gré des chantiers et des commandes, accélérant la diffusion des modèles et des idées. Le commanditaire mérite lui aussi toute l’attention. Son réseau familial, sa culture, ses appartenances politiques et religieuses, la volonté d’exposer, à travers des bâtiments munificents et novateurs, son ascension et sa position sociale, participent eux aussi à la diffusion des idées artistiques.