Vervins de 1750 A 1789 : les rapports entre le corps de ville et l'Etat
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Abstract EN:
In France the administrative decentralisation established by the 1982 act is the opposite to the centralised system set up by bonaparte. However the latter already existed under the old monarchist rule : the absolute rule of the monarchy totally controlled the municipalities. Vervins, a fortified town of 2,000 inhabitants in the administrative district of Soissons, was no exception. Charters had been granted to Vervins by its lords in 1163 and 1238 additionally a transaction in 1573. The autonomy of the town body had gradually been eroded since the time of king louis xiv. Editts had been passed which modified its constitution : eventually the municipal officers were non longer elected by the inhabitants, but appointed by the king. The royal appointees and subdelegates controlled all the decisions made by the town body. An administrative and decentralising reform of was decided in 1787. It only granted some provincial, not municipal autonomy, but it prepared the way for the 1789 reform which was more profound and it shows that the present debate "centralisation-decentralisation" began in the days of the former monarchist rule.
Abstract FR:
En France, la décentralisation administrative établie par la loi de 1982 s'oppose à la centralisation présentée comme mi se en place par Bonaparte. Or celle-ci existe déjà sous l'ancien régime : la monarchie absolue soumet alors les municipalités. C'est ce que l'on constate pour Vervins, ville fortifiée de 2 000 habitants, dans la généralité de Soissons. Les vervinois ont obtenu de leurs seigneurs successivement deux chartes de franchise en 1163, en 1238, et une transaction en 1573. Le corps de ville, créé à cette date, perd progressivement son autonomie à partir de louis xiv. Des édits modifient sa constitution : les officiers municipaux finissent par n'être plus élus par la population mais désignes par le roi. Les intendants et les subdélégués contrôlent toutes les décisions du corps de ville. Une réforme administrative décentralisatrice est décidée en 1787. Si elle n'accorde qu'une certaine autonomie provinciale, et non municipale, elle prépare celle, plus accentuée de 1789 et montre que le débat contemporain centralisation-décentralisation se pose déjà sous l'ancien régime.