thesis

Cléricaux et anticléricaux dans l'arrondissement de Senlis, 1870-1914

Defense date:

Jan. 1, 1993

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

The district of Senlis both a manufacturing area, in the Oise valley, and a farming area, on the plains of Valois and those of Thelle, is very early characterized by its mild religious practice. The patient reconquest of souls undertaken by the diocesan authorities since the restauration of the episcopal seat of Beauvais in 1822 leads, in 1880, to some passing successes : the religious congregations are in charge of a great part of the primary state school teaching and supervise the main secondary schools (Saint Vincent in Senlis, Saint Joseph in Pont Sainte Maxence) ; the network of confraternities and charities are becoming denser in the parishes ; the local pilgrimages (Montmelian, Liesse) are more and more popular. The measures of laicization taken by the republican and radical governments imperil this attempt at gaining ground. The anticlerical attacks, baked by the masonic lodges, the branches of freethinkers and the republican cantonal committees, are greeted with firm opposition. The episcopal mandates denounce the laicization of the years 1880 to 1882 and, later, the separation of church and state in 1905. The resistance to the inventories of 1906 is strong in a good number of parishes. Deprived since 1905 of the influence they exerted via private school teaching, the Catholics develop social work and reworks of brotherhood.

Abstract FR:

L'arrondissement de Senlis, à la fois manufacturier dans la vallée de l’Oise et agricole sur les plateaux du Valois et du pays de Thelle, est tôt caractérisé par une faible pratique religieuse. L'œuvre patiente de reconquête des esprits élaborée par les autorités diocésaines depuis la restauration du siège épiscopal de Beauvais en 1822 aboutit, en 1880, à quelques succès ponctuels : les congrégations assurent une part importante de l'enseignement primaire public et dirigent les principales écoles secondaires ( saint Vincent à Senlis, saint Joseph à Pont Sainte Maxence) ; le réseau de confréries et d'œuvres se densifie dans les paroisses ; les pèlerinages locaux (Montmélian, Liesse) connaissent un succès grandissant. Les mesures de laïcisation prises par les gouvernements et radicaux mettent en péril cette tentative de reconquête. L'offensive anticléricale, soutenue par les loges maçonniques, les sections de libre pensée et les comites républicains cantonaux suscite des oppositions résolues. Les mandats épiscopaux dénoncent la laïcisation des années 1880-1882 puis la séparation de l'Église et de l'état en 1905. La résistance aux inventaires de 1906 est ferme dans nombre de paroisses. Privés depuis 1903 de l'influence que permettent l'enseignement libre, les catholiques développent l'action sociale et les réseaux d'encadrement. Le relatif apaisement des années 1907-1914 est cependant essentiellement dû à l'achèvement du programme anticlérical.