Le profil de l'ouvrière dans l'industrie et l'artisanat en Grèce, 1870-1922
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
It is from 1870 on that the presence of women workers becomes evident in the new-hellenic city, at the moment when the first steam factories opened their doors. From the "factory girl", the symbol of the industrialisation to the dressmaker's girl, by penetrating in the heart of the regime and conditions of their life and work, we would be able to trace the main occupations of female workers in greece. I was led to a discovery: the plurality of the woman worker's physiognomy. Trying to unfold the thread for each of women's trades i was able to present this multiple physiognomy as it was sketched through the variety of trades they were involved in. I could find a large number of women workers in textile and clothing trades, in the paper industry, and in tobacco manifactures. Small workshops like dressmaker's and milliner's attracted the attention of women looking for an occupation. The light thrown on each of these trades revealed great similarities and great differencies and also allowed to comment on the variety of the professional characteristics which composed the general image of the woman worker in her working enviroment. It is in the act of charity of the women's associations that the "eidolon" of the woman worker,as it reflected in the eye of "others", was created. In the scope to "civilise" the woman worker by educating her through the professional training, the women patrons undertake the social formation of the woman worker in order to integrate her in the dominant system of the values of behaviour of the middle class. In order to give the complete image of the magma constituting the physiognomy of the woman worker, i had also to examine her outlook and her cultural universe in which she acted. The woman worker's house, the food prepared and consumed by her and her family, the places of recreation and distraction unfold many aspects of an autonomous and original culture produced by the woman worker her self.
Abstract FR:
C'est à partir de 1870 que la présence de l'ouvrière devient sensible dans le paysage de la ville néo-hellenique, au moment où les premières usines utilisant la vapeur ouvrent leurs portes. De l'ouvrière des filatures- tissages, personnage "symbole" sur la scène de l'emploi, à celle des ateliers de couture, nous avons déployé la toile du travail des femmes employées dans le secteur secondaire, en pénétrant au sein du régime et des conditions de vie qui furent les leurs. Nous avons été amenés à une découverte: la pluralité des visages de l'ouvrière. Nous efforçant de retendre la trame de chacun des métiers féminins, nous avons présenté ce visage multiple tel qu'il se dessine à travers la variété des métiers ouvriers. La lumière jetée sur chacun de ces métiers a révélé entre eux des similitudes et des dissemblances et a permis de commenter la variété des caractéristiques professionnelles composant l'image globale de l'ouvrière grecque dans son lieu de travail et dans le creuset des métiers qui définissent le secteur secondaire. C'est dans l'activité de bienfaisance des associations féminines qui se crée l'Eidolon de l'ouvrière telle qu'elle se reflète dans le regard des "autres". Dans le but avoué de "'civiliser" l'ouvrière par l'éducation, par la formation professionnelle, les dames patronnesses s'emploient à opérer le redressement social de l'ou\tiere, à intégrer celle-ci dans le système dominant des valeurs et comportements des couches bourgeoises. Pour donner une image complète du magma constitutif de la physionomie de l'ouvrière, il fallait aussi enquêter l'esthétique de son apparence extérieure et l'univers culturel au sein duquel elle agissait. La disposition de la "maison ouvrière", le repas préparé et consommé par la travailleuse et les siens, les lieux de recréation et modes de distraction se révèlent autant d'expressions d'une culture autonome et original produite par l'ouvrière-mËme.