thesis

France et URSS à l'heure de la détente : la tentation de rapprochement, 1964-1974

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Through different types of archives (public and private), this dissertation relates the evolution from 1964 to 1974 of Franco-Soviet political, economical and cultural relationships. Initially wanted by the two states for geopolitical reasons, (gaullist France wanted to play an intermediate role between western and eastern countries, soviet union needed French help to succeed in its project of C. S. C. E. ), the Franco-Soviet dialogue first created a complex structure in the political field (with regular summits) as well as in the economic field (with the creation of the two "commissions" and of the chamber of commerce); in addition, the dialogue led to different concrete results: industrial cooperation, scientific and technical collaboration, growth of cultural relations. However, despite these unequalled results in western-eastern relations, the Franco-soviet dialogue became less important in the beginning of the 70's and was the "victim" of Soviet-American detente and of the "Ostpolitik" promoted by Willy Brandt. Moreover, during ten years, the Franco-soviet dialogue was hindered by general indifference and sometimes by hostility of the French public opinion. Indeed, the French opinion was then more and more critical of the Ussr and less and less anxious to take part in this dialogue; mainly, the dialogue stayed the matter of the two state machines. . .

Abstract FR:

À travers différents types d'archives (archives ministérielles, archives privées de sociétés industrielles et d'associations culturelles), cette thèse retrace l'évolution des relations franco-soviétiques de 1964 à 1974, sur le plan politique, économique et culturel. Voulu par les deux états pour des mobiles géopolitiques (la France gaullienne veut jouer un rôle d'intermédiaire entre l'est et l'ouest, l’URSS a besoin du soutien français dans son projet de C. S. C. E. ), le dialogue franco-soviétique a tout d'abord suscite la création d'une infrastructure complexe tant dans le domaine économique (mise en place d'organismes étatiques comme la grande et la petite commissions et d'organismes mixtes comme la chambre de commerce franco-soviétique) que dans le domaine politique avec l'instauration d'un cadre de concertation. Il a par ailleurs conduit à des résultats très concrets : mise en œuvre de grands projets de coopération industrielle, développement de la collaboration scientifique et technique, essor des relations culturelles. Cependant, malgré ces réalisations alors sans égales dans les relations est-ouest, dès le début des années 70, le rapprochement bilatéral, "victime" de la détente américano-soviétique et de l'ostpolitik du chancelier Brandt, est désormais relégué a l'arrière-plan; par ailleurs, il s'est heurte pendant toute la décennie a l'indifférence, voire a l'hostilité d'une opinion française de plus en plus critique à l'égard de l'Urss et peu soucieuse de participer à un rapprochement qui, en la quasi-absence de relais prives, est essentiellement reste l'affaire de deux admi. . .