La philosophie mécanique (1630-1690)
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Typical of the mechanical philosophy in the seventeenth century are two ontological tenets : all natural changes arise from a redistribution of motions in matter ; all natural bodies are only machines. The purpose of the work is to determine how the category of mechanical philosophy can be profitable for the history of scientific and philosophical ideas, as well as to show how mechanical explanations contributed to the elaboration of classical science. It focuses on the period between 1630 and 1690 ; many are the thinkers considered : mersenne, gassendi, descartes, hobbes, cordemoy, rohault, de la forge, regis, malebranche, bernier, huygens, leibniz, charleton, hooke and boyle. The first section of the dissertation throws some light on the category of mechanical philosophy by confronting it to a set of general questions. In what ways were mechanical explanations clearer than scholastical explanations ? what does it mean to explain phenomena in terms of matter and motion ? was the mechanical philosophy from the beginning doomed to failure by the very nature of its ambition ? what is the significance of the idea that everything is a mechanical device ? is there a conception of science and a method which are specific to mechanical philosophy ? in a second section some particular cases are throughly studied in order to specify what the mechanical philosophers mean by "scientific explanation" : the cartesian explanations of impenetrability, hardness and solidity ; the nature of light according to descartes ; the explanations of gravity by descartes, huygens and malebranche ; the relationship between rebound and elasticity ; the physics of the young leibniz.
Abstract FR:
La philosophie mecanique au dix-septieme siecle peut etre caracterisee par deux enonces ontologiques fondamentaux : toute transformation naturelle resulte d'une redistribution des mouvements dans la matiere ; tout etre naturel est une machine. L'objectif du travail est a la fois de determiner ce qu'une telle categorie peut apporter a l'histoire des idees scientifiques et philosophiques et de montrer que les explications mecaniques n'etaient pas des excroissances dont l'historien devrait pratiquer l'ablation pour restaurer dans sa purete la science classique, et particulierement la mecanique. L'enquete s'etend des annees 1630 jusqu'aux annees 1690 ; les auteurs pris en compte sont par consequent nombreux : mersenne, gassendi, descartes, hobbes, cordemoy, rohault, de la forge, regis, malebranche, bernier, huygens, leibniz, charleton, boyle et hooke. La premiere partie de la these cherche a definir la categorie de philosophie mecanique en general grace a une serie de questions. En quoi les explications mecaniques sont-elles meilleures que celles de la scolastique ? qu'est-ce qu'expliquer les phenomenes par matiere et mouvement ? la philosophie mecanique etait-elle vouee a l'echec par la nature de son ambition ? que signifie la these que tout est machine ? y a-t-il une conception de la science et une methode propres a la philosophie mecanique ? la seconde partie de la these est constituee d'une serie de monographies independantes ; sont ainsi successivement etudiees les explications cartesiennes de l'impenetrabilite, de la durete et de la solidite ; la nature de la lumiere selon descartes ; les explications de la pesanteur chez descartes, huygens et malebranche ; la relation entre le rebond des corps et leur elasticite ; la physique du jeune leibniz.