Réflexions plastiques sur une oeuvre peinte : "La Prédiction de Saint-Etienne à Jérusalem" de Carpaccio
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
La these a consiste a accomplir, exposer, et denoncer notre theorie-et-pratique plastique du tableau de carpaccio (la, venise, 1514 ; ici, paris, 1986 : louvre) : ce, par, et a travers nos productions tant imagees que textuelles. Demarche plastique et methode suivie ont ete commandees par le tableau interroge (ancien, figuratif, religieux, narratif), miroir qui nous etait tendu afin, but vise, d'y reflechir notre (sa) contemporaneite ; d'evaluer son actualite specifique ; de saisir ce qui, vivant, le porte encore jusqu'a notre modernite. Au debut l'approche est analytique, discursive : releves scripto-visuels des assises formelles, aspects et strates de l'oeuvre. Cet ajustement a l'exteriorite du tableau engage la problematisation et selection des themes ; la tentative de les mettre en page (planches photo-et-techniques mixtes). Mais la recherche stagne. Alors, nous delestant des souvenirs accumules, nous amorcons un travail de la memoire ; vers l'essentiel qu'en nous le tableau a imprime, impose : par une suite d'etudes peintes ou d'approximations en series, qui nous menent a l'experience des "refractions", ensemble de peintures, emissions adjectivantes, qualifiantes du tableau qu'elles refletent. Cette derniere serie s'acheve avec son vingt deuxieme "etat" (trans-figuration), un reliquat trame d'ombre et de lumiere colorees : l'enigme per-vertie, active, presente, de la visibilite et de la mutite de la peinture (de carpaccio) : une racine immemoriale, structurale. La construction du travail ecrit parallele aux travaux dont les reproductions sont reunies en un seul volume, s'accorde au processus plastique. La parade introductive de son dispositif "en livret" presente les "protagonistes", les perspectives, la complexite des problematiques et donnees du travail ; annonce aussi le style d'ecriture que le tableau percu nous contraint a produire, a inventer. La deuxieme partie, recit du cheminement, est la chronique de nos allures ou actes cadences. Dans la troisieme partie, "parcours" du (sur le) tableau, d'abord scrute attentivement, nous nous es sayons, nous employons au dela des explications classiques sur la peinture, a mettre en oeuvre un langage qui adhere a l'objet que nous tenons, et qui nous tient, qui nous oblige. Jusqu'a la suspension du spectacle de la peinture (de carpaccio), rendue a son silence, entre-tenu, "l'huis" entre-vu, en deca de notre dialogue.