Les élites africaines dans trois territoires de l'Afrique Equatoriale française : Gabon, Moyen-Congo et Oubangui-Chari de 1930 à 1960
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Abstract EN:
The A. E. F. Is a federation created on the 15th of january 1910 and gathers Gabon, Moyen-Congo, Oubangui-Chari and Chad. With 4130939 of people in 1947 these territories extend on 2736000 km2. Beside millions of illiterate persons of federation, we have a group of persons known as chieves, and a last as modern elites. This thesis talls about these people. Who are the elites ? Can a local elite be considered in the home way as a metropolitan one, and do these questions. Can be found in this thesis which treats deeply the problems by making out some general caracteristics about modern elites (chap. III). For instance we can see, that most elites are born in the countryside ; that most of Gabonese priest, and sisters are respectively from Fang and Pongwe ethnics. . . After 1946's constitutionnal reform, elites and talk in the representative councils then in the territorial assemblies in 1956. Elections race leads to competitions and sparrings between elites who want their projects to be adopted. Some items such as social and political equality between locals and colonizers, realisation of infrastructures social and political projects and programs are discussed in order to settle and economical basis in the A. E. F. Even if getting high salaries, elites are facing to be set aside by their brothers and could hardly find a wife with the same aspirations. At the end of their career, elites are decorated after having reached the highest responsabilities. Then death happens.
Abstract FR:
L'Afrique Equatoriale Française créée le 15 janvier 1910 et regroupe le Gabon, le Moyen-Congo l'Oubangui-Chari et le Tchad, exclu dans cette étude. Ces territoires ont une superficie de 2736000 km2 et 413 0939 habitants en 1947. Au sein de cette fédération, à côté des millions d'autochtones analphabètes, subsiste un groupe de personnes que l'on désigne par le terme de chef, évolués et élites modernes. Ce sont ces personnes qui sont l'objet de cette thèse. Il s'agit de déterminer qui sont ces élites ? Les chefs traditionnels sont-ils désignés de la même manière par l'administration coloniale et les populations locales ? Une élite aéfienne est-elle assimilable à une élite métropolitaine et les différentes élites ont-elles les mêmes perspectives ? Cette thèse répond à ces questions et approfondit les problématiques en réalisant dans le cas des élites modernes (chapitre III) des caractéristiques générales qui permettent d’établir par exemple que la plupart des élites sont nées en campagne ; que les prêtres du Gabon sont majoritairement de l'ethnie Fang et que les soeurs sont de l'ethnie Pongwe. . . Les élites s'expriment à la suite de la réforme constitutionnelle de 1946, dans les conseils représentatifs et les assemblées territoriales. La course aux élections induit une émulation dans les professions de foi et les joutes oratoires dans les assemblées. Certains thèmes y sont plus abordés comme l'égalité sociale et politique entre autochtones et colonisateurs, la réalisation des infrastructures. . . Même en percevant des revenus conséquents, les élites sont confrontées au rejet de la part de leurs frères et ont du mal à se marier. A la fin de leur carrière, elles sont décorées après avoir atteint leur plus haute responsabilité, puis survient la mort.