thesis

La vision de Byzance chez les historiens du XIXe siècle en France, en Angleterre et en Allemagne

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Jan. 1, 1999

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Toulouse 2

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L'image négative de Byzance puise ses racines dans les chroniques occidentales du Moyen âge. Au XVIIIe siècle, elle est diffusée par les philosophes Montesquieu et Voltaire et par les historiens Lebeau et Gibbon. C'est sur ces bases que se constitue l'histoire byzantine. Au début du XIXe siècle, les romantiques assimilent Byzance à une longue décadence de l'empire romain où règne le luxe, le vice et la perfidie. Cependant, il se dessine déjà une image plus nuancée chez les historiens allemands avec la deuxième moitié du XIXe siècle, l'image de Byzance évolue. Le philhellène anglais Finlay, les premiers spécialistes allemands Hopf, Kugler, et le français Rambaud font progresser l'histoire byzantine. De nombreux préjugés demeurent notamment lorsque son histoire se heurte aux prérogatives ou sert de faire valoir aux enjeux occidentaux et nationaux du XIXe siècle. Ce phénomène est amplifié dans le dernier quart du XIXe siècle chez certains historiens français qui ont mal vécu la défaite de 1870 (Lavisse, Renan). Cependant, la vision de Byzance s'améliore grâce à quelques spécialistes allemands : Neumann, Krumbacher, Heyd, anglais : Bury, français : Gasquet, Schlumberger. Ces historiens ont permis de mettre fin à un certain nombre d'à priori. Ce travail se poursuit en France et en Allemagne dans le premier XXe siècle avec des spécialistes tels Diehl, Chalandon. A partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, la vision de Byzance a donc évolué favorablement sous l'influence de l'école allemande. Cette évolution n'apparaît pas dans les manuels scolaires et des images conçues parfois plusieurs décennies auparavant sont encore d'actualité. Pourquoi une image si négative ? L'histoire de Byzance a porté des enjeux essentiels (légitimité impériale, évangélisation, culture) qui la mettait en concurrence avec les revendications de l'Occident. Son histoire est un discours au service de stratégies politiques ou religieuses, culturelles ou nationales. Son histoire a servi de contremodèle à toutes les passions qui ont animé le siècle. Au début du XXe siècle, Byzance devient le domaine réservé des spécialistes et acquiert ses lettres de noblesse