Cinéma et paysage : de la représentation à l'expérience paysagère
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
En Amérique, le problème de la relation avec le territoire vierge est d' abord redéfini dans le courant du 19e siècle par des hommes qui ne sont pas des artistes au sens traditionnel du terme. Des grands photographes de paysage (Jackson, Watkins, Russel. . . ) aux premiers opérateurs de cinéma, ce sont des techniciens ou des entrepreneurs qui inventent et diffusent les premiers paysages américains. Dès le début du 20e siècle, le spectacle de la nature cède la place à la multiplication des visions médiatiques : lanterne magique, panorama, photo, cinéma. Dans ce nouveau contexte, les courts métrages de D. W. Griffith tournés entre 1908 et 1915 sont l'occasion d'analyser les rapports originaux qui s'élaborent entre représentations populaires et scène américaine. De nouveaux schèmes organisationnels se diffusent, en prise directe avec les processus ordinaires de la vie quotidienne, selon les nécessités sociales du moment plutôt qu' en rapport avec une invention réfléchie du paysage dans le cadre d'une esthétique. Cette expérience historique détermine une nouvelle manière d'être à l'espace qui permet de penser les relations du cinéma aux paysages contemporains (naturels et urbains) selon d'autres logiques, intégrant les notions de lieu et non-lieu, sans dissociation. Recroiser le langage du cinéma et du monde conduit par ailleurs à envisager de nouvelles formes d'échanges avec ce qui nous entoure/