L'action de l'administration forestière dans les Pyrénées-Orientales (1827-1914), de la protection des ressources forestières à la protection des richesses naturelles
Institution:
PerpignanDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
Apres avoir ete pendant des siecles abandonne aux populations de la montagne catalane, l'espace forestier devint un enjeu economique important pour une administration forestiere placee sous la tutelle du ministere des finances. La premiere moitie du xixeme siecle fut marquee par la montee en puissance d'une structure administrative qui entendait bouleverser l'ordonnancement juridique jusqu'alors en vigueur dans les hauts cantons, pour imposer la loi forestiere. La contradiction entre les besoins des populations et les objectifs de la politique de preservation des ressources forestieres fut a l'origine d'un conflit qui, entre violence et apaisement, fluctua considerablement entre 1830 et 1850, en partie en fonction de la personnalite des agents places a la tete de la 25eme conservation. Apres 1850, l'activite des forestiers devint davantage technique que policiere: les forets furent delimitees, bornees, equipees de sentiers et de refuges, repeuplees, amenagees. La mise en oeuvre des lois de 1860 et 1882 sur la r. T. M. Donnerent une nouvelle orientation a la politique forestiere dans les p. O. Un vaste programme de reboisement fut lance, malgre l'opposition des populations du conflent. A la fin du xixeme, le champ d'action de l'administration forestiere, qui reprit son titre d'administration des eaux et forets, ne cessa de s'etendre, en particulier dans le domaine de la gestion des richesses cynegetiques et halieutiques. Cette activite debordante de l'etat forestier a partir du second empire ne mit toutefois pas un terme aux dysfonctionnements de l'appareil forestier, constates tout au long de la periode etudiee. Les forets demeurerent sous exploitees, les reboisements entrepris en rive gauche de la tet n'obtinrent qu'un succes tres relatif, les plantations realisees dans les anciens pasquiers etaient regulierement detruites par des incendies. L'inspection de prades puis celles de perpignan et de mont-louis ne parvinrent pas a convertir les populations montagnardes a la cause forestiere. Ainsi s'explique le comportement de bon nombre d'agents et preposes qui, face a l'ampleur de la tache a accomplir sur une terre ingrate, parmi des populations attachees a leur particularisme, prefererent fuir au plus vite un pays catalan qui demeura, tout au long du xixeme, un + purgatoire pour forestiers ;.