L'identité et la défense des classes moyennes françaises du Front populaire à la guerre
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis deals with the defense movements of the French middle classes, which appeared at the popular front time. It focuses on their attitude and positions in the learned and political debate on the definition and support to the middle classes, debate which exists at the same time. From October 1936, we notice that the first defense movements and newspapers of middle classes appear to be uniformly hostile to the Blum government which is precisely being implicating the social laws adopted in summer 1936, thus, in 1937, these movements became more numerous but in 1938 they faded or gathered into groups of associations and into a professional circle. The purpose is to create an efficient lobby which should be concilant with Daladier in order to obtain punctual advantages. In the defense movements, we can notice different trends which can be doctrinal (non-conformists and planists) or political (neo-socialists and right-wing radicals). They belong to structures in which coexist professional defenders and "publicists" influent in the media and in the intellectual debate. The different tendencies seem to be unable to agree on a coherent platform of political, economical and social reforms. On the contrary, the social representations which they converge to a normative approach of their class, to a criterium of independence. This reveals also in the mentalities the importance of world war i and of a multiform social fright.
Abstract FR:
Ce doctorat porte sur les mouvements de défense des classes moyennes apparus en France sous le front populaire, dans leurs rapports avec le débat savant et politique sur la nature et le soutien aux classes moyennes qui se déroule au même moment. On constate qu'à partir d'octobre 1936, l'attitude des premiers mouvements et titres de défense des classes moyennes se révèle uniformément hostile à un gouvernement Blum qui met en application les lois sociales votées a l'été 1936. Les mouvements vont donc se multiplier en 1937, pour s'étioler ou se regrouper en 1938 dans un rassemblement d'associations et un rassemblement professionnel. Il s' agit alors de constituer un groupe de pression efficace et conciliant vis-à-vis de Daladier en vue d'obtenir des avantages ponctuels. Les mouvements de défense sont parcourus de courants doctrinaux (non conformistes, planistes, corporatistes), politiques (néo-socialistes, radicaux de droite) divers, dans des appareils ou coexistent des défenseurs professionnels et des publicistes influents dans la presse et le débat d'idées. Si les diverses tendances se montrent incapables de s' entendre sur un programme cohérent de réformes politiques, économiques et sociales, en revanche; le discours qu'ils véhiculent converge sur une approche normative des classes moyennes, sur le critère-clef de l'indépendance, révélant aussi le poids de la première guerre mondiale et l'intensité d'une peur sociale multiforme dans les mentalités.