thesis

Le surréalisme et le canada : histoire de l'idée du surréalisme au canada anglophone entre 1927 et 1984, ou : cours général de surréalisme au canada anglais, ou : a l'ombre des totems

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Authors:

Directors:

Abstract EN:

English Canada first learned of surrealism through periodical publications, books conferences and few exhibitions. Each of those dispositifs vehiculaires (Regis Debray, cours de mediologie generale, Paris, Gallimard, 1991) diffused an idea of the movement based on their differing perceptions : for example, surrealism is essential to the opening up of the canadian society according to the canadian forum, yet it is denounced as fascism in the pages of the saturday night. From the first manifestation of surrealism in Canada at the canadian national exhibition of 1938 (Toronto), the idea of surrealism has always been subject to english canadian partiotism yet free from it thanks to favorable conditions of diffusion caused by the transitory apostasy of the dominating ideology of nationalism. Furthermore, we cannot dissociate the idea of surrealism on canadian soil from the two immigration waves that Canada experienced at the beginning of the century. Moreover, protestantism, intimately linked to the burgeoning of industrialization and to the temperance of the senses, is greatly responsible for the delay in the appropriation of surrealism by english speaking canadians. Winter is also a reason a determining factor as for the circulation of surrealism in Canada. Therefore, the surrealist project manifested itself on other terrains in order to approprioate another form, and by other means, however, we xill see that it is throuhg a sensible romantism proper to canadians, that aesthettic liberation of surrealism will bring Canada toward another type of figuration.

Abstract FR:

L'étude des textes nous a révélé qu'au Canada anglophone, on connait d'abord le surréalisme par les périodiques, les livres, quelques expositions et conférences et chacun de ces dispositifs véhiculaires diffuse une image du mouvement telle qu'on se la présentait. Dès la première exposition surréaliste au Canada (Toronto, 1938), l'idée du surréalisme, toujours soumise aux élans patriotiques du Canada anglophone, ne s'en est affranchie que grâce à des conditions favorables de diffusion provoquées par l'apostasie passagère de l'idéologie dominante du nationalisme. On ne peut dissocier la contextualisation de l'idée du surréalisme en sol canadien des deux vagues d'immigration que connait le Canada au tournant du siècle. La confession protestante, intimement liée à l'essor de l'industrialisation et à la tempérance, est aussi en grande partie responsable du retard de l'appropriation de l'idée surréaliste au Canada anglophone. Par ailleurs, l'émergence de l'idée du surréalisme au Canada anglais ne peut être dissociée des déplacements des populations rurales à la ville excitées par une accumulation de profit plus considérable. Il faut ajouter à cela l'effet cyclotron de la deuxième guerre mondiale avec la diaspora surréaliste. Et n'oublions pas d'une part, les traductions tardives de Breton, d'Alquier et de Nadeau et, d'autre part, la condition féminine des femmes peintre affranchies des soucis financiers, lesquelles peignes dans un ton automatiste. Par ailleurs, l'histoire des idées repose aussi sur les cartes climatiques ; l'hiver canadien a été un facteur déterminant quant à l'articulation et à la circulation du surréalisme. Cela dit, s7adaptant a une réalité changeante, le projet surréaliste est amené à se manifester in extenso sur d'autres terrains et à assumer une autre forme par des moyens autres. Toutefois, nous verrons que c'est par le biais d'un romantisme sensible mais indéfinissable, inhérent aux canadiens, que la libération esthétique du surréalisme est dirigée vers le problème d'une nouvelle figuration.