thesis

Pouvoir civil et pouvoir militaire en Irak depuis 1968

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

The integration of Iraq in the world market resulted in a flow of capital which was amplified following the two petrol crises in 1973 and 1979. This allowed for a considerable enrichment of the Iraqian state, it also attracted the masses from the rural areas towards the cities where they were absorbed by the administrations and the army. The consequences of this were the birth of two radical political parties (the communist and the ba'th Arab socialist) whose leaders come from the middle classes which are often linked to the state (particularly the army). They have also remained very close to their geographic areas and the tribes from which they originally come from. This resulted in a profound change of existing structures including social and economic changes and rural accompanied by considerable political violence. The regime which resulted from the coup in 1968 confirmed the status of the middle classes as well as the Sunnites Arabs who come from the north west of Iraq. Progressively political economic and military power where monopolized by those who come from the town Takrit. Since modern times in Iraq there is no separation or balance of powers. The council of revolution commandment is the supreme power of the Iraqian state since July 1968. Its primary role is to make laws which they impose upon the parliament and the government. The two wars and especially the embargo imposed on Iraq by Security Council since 1990 resulted in the states impoverishment due to the rupture between Iraq and the rest of the world. This caused a paradoxical situation; massive exodus from the cities towards the rural areas and from Iraq (petrol producer) towards countries which traditionally exported workers (Jordan, Morocco, Tunisia and countries of Eastern Europe).

Abstract FR:

L'intégration de l’Irak dans le marché mondial avait abouti dès les années cinquante à un afflux de capitaux, phénomène amplifié à la suite des deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Ceci avait permis un enrichissement considérable de l'état irakien, l'attrait des masses rurales vers les villes et leur absorption par les services de l'administration et par l'armée. Ce transfert démographique eut pour conséquences l'essor des deux partis radicaux (le parti communiste irakien et le parti ba'th arabe socialiste) dont les cadres sont issus des classes moyennes liées à l'état (surtout l'armée) mais restes très fidèles à leurs zones géographiques et à leurs tribus d'origine. Il en a résulté un bouleversement profond des structures existantes aux niveaux économique et social, accompagné d'une rare violence politique. Le régime issu du coup d'état de 1968 a confirmé le pouvoir des strates sociales moyennes et le poids des arabes sunnites originaires du nord-ouest de l’Irak (Takrit, Ana et Mossul). Progressivement, les pouvoirs politique, économique et militaire furent monopolisés par les arabes sunnites originaires de la ville de Takrit. En Irak, depuis le début de l'ère moderne, il n'y a ni séparation ni équilibre des pouvoirs. Le conseil de commandement de la révolution est l'organe suprême de l'état irakien depuis juillet 1968. Son rôle premier est de légiférer pour le pays, ses décisions s'imposant aussi bien au parlement qu'au gouvernement. Les deux guerres, et surtout l'embargo impose à l’Irak par le Conseil de Sécurité depuis 1990, ont abouti à la paupérisation de l'état, en raison de la rupture de l’Irak avec le monde extérieur. Ceci a provoqué un phénomène paradoxal : un exode massif des villes vers les zones rurales et de l’Irak (pays producteur de pétrole) vers des pays traditionnellement exportateurs de main d'œuvre (la Jordanie, le Maroc, la Tunisie et les anciens pays de l'est).