Les espaces urukeens : contacts et acculturation a l'epoque dite d'uruk en mesopotamie
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work is centred on the problem of the uruk expansion. Since the seventies, fifteen thesis have been produced, without a real consensus among the scholars. The firts part is critical. Through a cartography of the different thesis proposed, we identifiy some points of method, and difficulties. Especially significant is the typological problem. The use of models, and especially the model centre-periphery is discussed. The main conclusion is the absolute necessity of defining a methodological frame, adapted to the proto-urban sources and to the chronological problem. Here, in the second part is sustained that this is now the first step to understand the period. It is both chronological and cultural. The spatial dimension is also very important. Twelve stratigraphic analysis constitue the core of the analysis. We identify a crisis prior to the uruk expansion in the dry farming belt, from susiana to the middle euphrates. Afterwards the progressive adoption of the southern culture seems to be the response to such a crisis, without a general process of colonization. Acculturation seems therefore to be the best term to describe the phenomenon to the longue duree. Colonization seems to be very limited, to regions without prior occupation during the proto-urban period.
Abstract FR:
Les recherches recentes menees au moyen-orient ont montre qu'a la fin de l'epoque d'uruk, la culture materielle du sud mesopotamien se repand sur une aire geographique tres vaste, du nil au khorassan. Pas moins de quinze theses ont ete proposees, mais aucune n'a emporte pour l'instant la conviction de la communaute scientifique. La premiere partie de ce travail dresse un catalogue raisonne et critique des theses proposees, assortie d'une cartographie desinee a unifier les termes de la demarche. On en conclut par la faiblesse des demarches typologiques proposees et par l'absolue necessite de redefinir un cadre methodologique. Il doit etre adapte a la nature de nos sources mais aussi a la positions charniere de la periode que l'on propose de qualifier de proto-urbaine. Il faut en effet concilier la deux demarches, l'une issue de la recherche prehistorique et de ses modeles anthropologiques, et l'autre des recherches historiques dominees par le modele centre-peripherie. Cette articulation est chronologique. Douze analyses stratigraphiques permettent de proposer une vision dans la longue duree du processus de relations qui ont construit la communaute culturelle inedite de la fin du quatrieme millenaire. On y definit comment chaque culture issue de l'epoque d'obeid se lance au cours du quatrieme millenaire dans des experiences de proto-urbanisation. L'abandon des centres monumentaux des divers sites etudies conduit a l'hypothese d'une crise generale des pays de dry farming. Les centres regionaux presentent alors une hybridation, ou cultures locales et elements issus du sud iraqien se melent en trois etapes. Cette hybridation debute par l'adoption progressive des elements de la culture du sud aisement exportables, des bols a bord biseautes aux premieres tablettes numerales. Tout se passe comme si les societes du chalcolithique tardif des espaces du croissant fertile avaient adopte les elements d'une culture fondee sur l'irrigation. Elle aurait profite de la crise de ses voisines pour implanter dans la moyenne vallee de l'euphrate des etablissements coloniaux et constituer une communaute culturelle qui constitue le prototype de la grande koine cuneiforme des siecles suivants.