Support(s)/Surface(s) Peinture Cahiers Théoriques
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Ten painters, (Arnal, Bioules, Cane, Devade, Dezeuze, Dolla, Pincemin, Saytour, Valensi, Viallat) and two sculptors (Grand, Pages) are now considered as the twelve members of the group support(s)/surface(s). Created in September 1970, the group support(s)/surface(s) reflects the philosophical and political questioning of the post-68 era in France. We have studied here the regrouping history, from the beginning (1966), to the retrospective exhibition of the musée de Saint-Étienne (1974). The review "Peinture Cahiers-Théoriques" highly politicized, and which was to cement the reflection of the group, was eventually the main spring of its dispersal, between 1971 and 1973. Supported by structuralist, marxist and psychoanalytic theories, the artists attempted to dissect the pictorial and sculptural vocabulary through systematic works. Inspired by the review Tel Quel, and Marcelin Pleynet's works, support/surface, the latest avant-garde to be constituted, started to reread the history of art in a way which paradoxically denies the succession of avant gardes movement. Peinture Cahiers Théorique, whose last issue was published in 1985, gradually developed throughout the years, and succeeded in echoing the concerns of a generation of artists, in search of a "knowledge-painting". In the early eighties, each artist decided to lay the emphasis on his own practice and identity, by the means of color, technique and expression. Citation, return to the subject, recurrence of the baroque, some of the eighties tendencies can be found there, in a paradoxical way.
Abstract FR:
Dix peintres (Arnal, Bioules, Cane, Devade, Dezeuze, Dolla, Pincemin, Saytour, Valensi, Viallat) et deux sculpteurs (Grand, Pages) sont aujourd'hui considérés comme les douze protagonistes du groupe support(s)/surface(s). Le mouvement, fonde en septembre 1970, s'enracine dans l'effervescence plastique, théorique et politique de la fin des années soixante. Il est marqué du souffle libertaire, des espoirs autogestionnaires et régionalistes de mai 68. Notre étude porte sur les temps historiques du regroupement, depuis sa genèse (1966) jusqu'à l'exposition rétrospective du musée de Saint-Etienne (1974). La création de la revue Peinture Cahiers Théoriques, son engagement idéologique, accélèrera la rupture du groupe, rapidement dispersé entre 1971 et 1973. Nourris des théories structuralistes, marxistes et psychanalytiques, les artistes déconstruisent les éléments constitutifs du tableau. Dans des travaux systématiques, ils déclinent le vocabulaire de la peinture et de la sculpture. Forme à l'avant-garde, support(s)/surface(s) a néanmoins entrepris une relecture de l'histoire de l'art, inspirée des travaux de Tel Quel et de Marcelin Pleynet, réfutant la stérilité du découpage avant-gardiste. Dans le sillage de Tel Quel et au-delà des querelles, Peinture Cahiers Théoriques a su se faire l'écho, jusqu'en 1985, des préoccupations d'une génération d'artistes en quête d'une "peinture-connaissance". Dans le reflux du fait collectif, chacun a pris progressivement en charge sa pratique et son identité, choisissant les voies de la couleur, du métier, de l'expression. Citation, retour au sujet, gout du baroque, certaines tendances des années quatre-vingts trouvent ici, non sans paradoxe, leurs fondements.