Le culte de saint Jacques : pèlerins de Compostelle et pèlerinages en France à la fin du Moyen Age
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study - conducted over the period of time from 12th to 15th century - has led to the statement that French pilgrims were not as numerous as was originally believed. That the galician shrine occupied such a large place in the minds of the kings and knights of the time, each of them aspiring to identify either with charlemange or with roland and his companions, was a result of the success of the turpin chronicle. It was by rushinh upon pierre le cruel or the english taht the knights accomphished their pilgrimage, or alternatively through a passage of arms, a dramatization of the same theme. As for ordinary pilgrims, the literature may leed us to believe there were milions of them, but in actual fact they numbered only a few hundred, dotted along the road of time. Pilgrims crowds did exist however, and could be met with on the roads leading to the many shrines dedicated to Saint James, who was both one and many and was woven into many legends, most of which had been imported from the orient at the times of the crusades ans reshaped by chivalrous and popular imagination. The importance of these local shrines which held Saint James's relics, or even his body, can be attested to by the political stakes which they representated at times, and by the hospital and hospitable structures as well as brotherhoods they generated.
Abstract FR:
Cette étude menée dans le laps de temps XIIe-XVe siècles conduit à constater que les pèlerins français n'ont pas été si nombreux à Compostelle qu'on l'a cru tout d'abord. Si le tombeau galicien est bien présent dans l'imaginaire des rois et de la chevalerie il le doit au succès de la chronique du Turpin, chacun ayant à cœur de s'identifier qui a charlemagne, qui à Roland et à ses compagnons. C'est en courant sus à Pierre le cruel ou aux anglais que les chevaliers accomplissent leur pèlerinage, à moins que ce ne soit au cours d'un pas d'armes, déclinaison théâtralisée du thème précèdent. Quant aux pèlerins ordinaires lorsqu'on en parle ils sont millions mais, lorsqu'on les compte, ils ne restent plus, de même, que quelques centaines sur la longue route du temps. Les foules pèlerines, car elles existent, se rencontrent sur des chemins menant à de nombreux sanctuaires voués à un Saint Jacques à la fois un et multiple, pétri de légendes pour la plupart importées d'Orient au moment des croisades et modifiées par les imaginations chevaleresques ou populaires. L'importance de ces sanctuaires locaux détenteurs de reliques, voire de corps de Saint Jacques est attestée par l'enjeu politique qu'ils se représentent parfois ainsi que par les structures hospitalières et confraternelles qu'ils ont engendrées. Ces lieux s'inscrivent bien davantage dans le réseau serré des pèlerinages de petite et moyenne importance que dans celui des pèlerinages lointains inaccessibles au plus grand nombre. Au-delà du pèlerinage, ils témoignent du rôle dévolu à Saint Jacques dans le quotidien. Dépositaire des pouvoirs du Christ à la fois sur terre et au ciel.