La santé dans le Territoire de Belfort au XIXème siècle
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Abstract EN:
This research focuses on the population's state of health. It aims at showing how health conditions evolved over a long period in the Territoire de Belfort, and at studying the elements which might have influenced it. In the nineteenth century the health problems of this population still consisted predominantly of intestine diseases, lung diseases, and contagious diseases. In the second half of the century, however, the Ancien Régime health situation gave way to new conditions dominated by more diffuse and less serious contagious diseases along with three social plagues: syphilis, tuberculosis, and alcoholism. During the century the rate of medical care provided to the population hardly evolved and remained below the national average. But towards the end of the century doctors and chemists started to set themselves up in the little towns of the area. And so did midwives, who were then better trained and in greater numbers. As early as the first decades of the century the germanic model of the cantonal doctor developed, which ensured a large place to prevention. This evolution was intensified by the work of the council for hygiene and public health long ruled by doctors. The setting up of mutual aid associations facilitated access to medical care and the prevention of serious diseases. Doctors' research on hygiene brought about a transformation in cities and in working-class housing. But the rural world was not affected by those transformations.
Abstract FR:
Cette recherche, centrée autour de la population, veut en montrer l'état de santé et son évolution sur une longue période ainsi que les éléments qui peuvent influer sur elle. Au XIXème siècle, l'état sanitaire de la population du Territoire de Belfort reste dominé par les pathologies intestinales, les pathologies pulmonaires et les pathologies contagieuses. Toutefois la situation pathologique d'Ancien Régime cède la place dans la seconde moitie du siècle à une situation dominée par des pathologies contagieuses plus diffuses et de moindre gravité, accompagnées de trois fléaux sociaux : la syphilis, la tuberculose et l'alcoolisme. Au cours du siècle, le taux de médicalisation n'évolue guère et demeure inferieur à la moyenne nationale. Mais à la fin du siècle, les médecins et les pharmaciens commencent à s'installer dans les petites cités. Les sages-femmes connaissent une évolution similaire. Mieux formées, elles sont aussi plus nombreuses. Le modèle germanique du médecin cantonal donne des les premières décennies du XIXème siècle une grande place à la prévention. Cette évolution est renforcée par les travaux du conseil d'hygiène publique et de salubrité, longtemps dominé par les médecins. La mise en place des sociétés de secours mutuels facilite l'accès aux soins et la prévention des pathologies graves. Les analyses hygiénistes des médecins entrainent la transformation du cadre urbain et de l'habitat ouvrier. Mais l'espace rural reste à l'écart de ces transformations.