thesis

L'armée de l'air de Vichy : 1940-1944

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The Vichy air force was expected to disappear by the armistice conventions. However, the mers el-kebir and the dakar affairs brought it a temporary survival as hitler wanted france to keep a capacity to maintain its neutralism in Africa against the english and the Gaullist attacks. During the 1940-1942 years, the French air force slowly increased its power going through three phases of rearmament due to the military collaboration projects decided first at Montoire, then by the Paris protocols and the Saint Florentin meeting. Fights with allied aircrafts reached their peak with the Syrian affair in may-july 1941 and the allied landings in north Africa on november 8, 1942. Later, the German and Italian armies seized the French aircrafts on the French territory. However, the air force did not disappear but survived as an air defence army tightly controlled by the luftwaffe. At the liberation, after a hasty purge, this air force without planes was amalgamated to the French air force coming from north Africa and together participated to the victory combats. To study the Vichy air force gives elements to understand the Franco-German military relations during the occupation. Most of the all, it allow to better apprehend the adhesion mechanisms to the French state and to its policy of collaboration. The systematic exploitation of the historic department of the French air force archives and of more than two hundred recorded interviews shows how much the idea of collaboration, mainly in the military sector, was concealed by a revenge speech, and even by some underground actions maintaining the illusion of a double game until the end.

Abstract FR:

Les conventions d'armistice signées en juin 1940 exigeaient la disparition de l'armée de l'air. Cependant, les affaires de mers El-Kebir et de Dakar amènent sa survie provisoire, car Hitler souhaite que les français soient en mesure de défendre leur neutralité en Afrique, face aux attaques aériennes anglaises et gaullistes. Les années 1940-1942 voient donc une remontée en puissance de cette armée, marquée par trois phases de réarmement à la suite de Montoire, des protocoles de Paris et de l'entrevue de Saint Florentin. En avril 1942, elle rassemble 80 000 hommes. Les combats avec les alliés culminent avec l'affaire de Syrie en mai-juillet 1941 et le débarquement en Afrique du nord, le 8 novembre 1942. Par la suite, les allemands et les italiens saisissent les avions français de métropole, mais l'armée de l'air ne disparait pas. Elle survit sous la forme d'une armée de défense aérienne, 17 000 hommes contrôlées par la luftwaffe, et chargés de la lutte à terre contre l'aviation alliée. À la libération, après une épuration bâclée, ces hommes s'intègrent aux forces aériennes françaises venues d’Afrique du nord et participent avec eux aux combats de la victoire. Cette étude apporte des éléments pour la compréhension des rapports militaires franco-allemands et pour l'histoire de la collaboration militaire d'état, elle permet aussi de se pencher sur les mécanismes d'adhésion à l'état français au sein des forces militaires. L'exploitation des archives du service historique de l'armée de l'air, et de plus de deux cents interviews, montre à quel point, chez la grande majorité dès l'armée de l'air, l'adhésion à la révolution nationale était très forte mais la perception de la collaboration était masquée par un discours de revanche, corroboré par quelques actions anti-allemandes, qui ont maintenu jusqu'au bout l'illusion du double jeu.