thesis

L'influence française sur l'art de bâtir Charleston (Caroline du Sud) : présomptions récurrentes

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Orléans

Abstract EN:

If american architecture, a product of the school of Chicago has brought about a radical break with the architectural concepts used previously in the United States, and if some metallic structures raise their dizzy heights in cities here and there, in South Carolina there remains, nestled in the bottleneck of the Charleston peninsula, a wonderfully preserved urban entity inherited from another era. A reflection of its creation, its development and its architectural preservation, Charleston reveals the way its builders originally created it. Although they were of different ethnic origins, all of them pooled their ancestral culture, their building skills, the techniques of their time, while at the same time assimilating themselves into the british majority, however most remained anonymous. Yet there remains without any doubt an undeniable reality : workmanship from France whose nationals made a handsome contribution to the creation of the city as did those from other countries. And yet, today's Charlestonians recognize only english influence in their architectural heritage. Therefore, as it seems unfair that the french minority should be ignored, since it it has been one component responsible for the creation of the city almost as much as that of the british majority, this thesis aims, through the photographs taken locally and used in the corpus, at showing the french influence thanks to the presence of numerous recurrent architectural principles and elements that were imported and carried out in the city's constructions. To prove the point, this comparative space-time study refers back to patterns from both Great Britain and France, to their implantation and adaptation in the west indies, french america and other northern american states. A chronological analysis of this architectural évolution enables us to realise that after having undergone influences from both Italy and France in numerous fields, Great Britain cannot claim to be the sole initiator of Charleston's architecture and that we have to give the french credit for their influence in the art of building the city.

Abstract FR:

Si l'architecture américaine née de l'école de Chicago a détourné radicalement les concepts architecturaux développés antérieurement aux Etats-Unis, et si chaque ville dresse çà et là des structures métalliques aux hauteurs parfois vertigineuses, il demeure en Caroline du Sud, nichée dans l'étranglement de la péninsule de Charleston, une entité urbaine d'un autre temps, merveilleusement protégée. Reflet de son édification, de son évolution et de sa préservation architecturale, Charleston révèle le parcours des bâtisseurs qui l'ont créée. Tous d'origine ethnique diverse, ont mélé en leur temps leurs connaissances ancestrales, leurs apprentissages, leurs techniques, tout en se fondant dans la majorité anglo-saxonne, mais c'est dans l'anonymat que la plupart d'entre eux sont restés. Il est cependant une réalité incontournable : celle de la représentation de la France dont les ressortissants comme ceux des autres nations ont contribué à l'oeuvre de la cité. Or, les Charlestoniens d'aujourd'hui ne reconnaissent dans leur patrimoine architectural que la seule influence britannique. Prenant appui sur l'impossibilité d'exclure la minorité française, responsable en même temps et au même titre que la majorité anglo-saxonne de l'édification, puis de l'évolution de la ville, cette thèse entend démontrer à partir d'un corpus iconographique établi sur le terrain l'influence de la France par la présence rémarquée de principes et d'éléments constructifs récurrents, transplantés et mis en oeuvre dans l'élaboration du bâti de la ville. Une étude comparative spatio-temporelle renvoie pour ce faire aux modèles de la Grande Bretagne et de la France, à leur diffusion-adaptation dans la Caraïbe, l'Amérique française et d'autres états des Etats-Unis. Une analyse chronologique de l'évolution architecturale permet de constater et d'affirmer que la Grande Bretagne, après avoir subi dans de nombreux domaines l'influence de l'Italie et de la France, ne peut être l'initiatrice unique du bâti Charlestonien et force est de reconnaître l'influence française dans l'art de bâtir de la ville.