thesis

Contribution à l'étude de la peinture byzantine en Crète à la fin du XIVe et au début du XVe siècle

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Abstract EN:

This study concerns seven chapels in rethymnon province which have historically been referred to as the "kalliergis group" (saint George in Artos, Panagia in Roustika, saint John in Selli, Panagia in Meronas, saint Trinity in Hagia Triada, saviour in Spili and saint John the Baptist near diskouri). Research into the history of the Kalliergis family has revealed that designation was unfounded. Apart from the Panagia chapel in Meronas, where their family heraldry is found in the midst of the frescoes, no other chapel in the group bears witness to a connection with the Kalliergis family. An iconographic study of the frescoes revealed numerous differences. The same scenes are treated with different plans and components, pointing to the multiplicity of pouncing patterns used. In general, the patterns link these programs to those of Serbia and Macedonia. A study of the fresco styles shows a connection with the main tendencies of the paleologue painting, with some close imitations, but more often provincial simplications. To different degrees, two works, in the programs of saint George in Artos and Panagia in Meronas, reveal a new form of expression of such classicism as to call to mind the later painting of the great monastic works in continental Greece and the icons of the cretan masters. This research made it apparent that all these chapels have in common is their geographic proximity. It was important to dispel possible misunderstanding, due to an erroneousely conceived epithet, which could interfere with a valid appreciation of the complexity of Cretan painting of the late XIV and early XV centuries.

Abstract FR:

Cette étude concerne sept chapelles de la province de Réthymnon réunies, hâtivement par le passé, sous l'appellation "groupe Kalliergis" (Saint-Georges d'Artos, Panagia de Roustika, Saint-Jean de Selli, sauveur de Spili, Panagia de Meronas, sainte-trinité d'Hagia triada et Saint-Jean-Baptiste près de Diskouri). À partir d'une recherche historique orientée vers la famille Kalliergis, il s'est avéré que cette dénomination ne convenait pas. Hormis la chapelle de la Panagia de Meronas comportant le blason familial au milieu des fresques aucune autre chapelle assimilée au groupe n'évoque de lien avec la dite famille. L'étude iconographique des fresques a montré de nombreuses divergences. D'une chapelle à l'autre, les mêmes scènes proposent des schémas et des composants différents tendant à prouver la pluralité des poncifs suivis. En majorité, les modèles retenus relient ces programmes à ceux de Serbie et de Macédoine. L'analyse stylistique a permis de rattacher ces fresques aux principales tendances de la peinture des paléologues, parfois en étroite connexion, souvent dans une imitation simplifiée de la province. Deux œuvres, au sein des programmes de Saint-Georges d'Artos et de la Panagia de Meronas, montrent, à différents degrés, une nouvelle forme d'expression d'un classicisme qui n'est pas sans évoquer la peinture postérieure des grands ensembles monastiques de la Grèce continentale et celle des icônes sous la main des maitres crétois. À l'issue de cette recherche, il apparait que ces édifices religieux n'ont en commun qu'un critère géographique. Il était important de débarrasser nos esprits d'une appellation fallacieuse pouvant nuire à l'appréciation d'une peinture complexe, à la fin du XIVe et au début du XVe siècle, sur l'ile de Crête.