L'architecture thermale à Vichy entre 1853 et 1914
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis, based on the analysis of the best buildings and spaces of vichy, between 1853 and 1914, shows the birth of the spa during the second empire, then its blossoming as the queen of water resorts before 1900. This development, stimulated by the redoutable competition from german spas and blessed with natural assets, was the work of Napoleon III and that of the Lebobe and Callou company to which the state conceded its waters and property in 1853. The state established laws to protect its springs as well as a commission for mineral waters, composed from the public hygiene committee, to examine the programmes of works whose execution supervision rested with departemental and local agents. In 1865, the pump rooms, the baths and the casino-theatre set Vichy out as an example, with its parks, enclosures and covered gallery erected from scratch between 1900 and 1903. Such were the embellishements that private owners were enticed to build hotels, baths, entertainment and gambling halls in addition to pastille and bottling factories and villas too. So, if the adjective thermal was restricted to the establishment before 1850, after, it was applied to the buildings and spaces of town characterized by an eclectic, spectacular and festive architecture. The casino was praised in papers and railway posters and waters were extolled by advertising and celebrated in decoration. They both contributed to the town's radiance. The emperor's public image, the prestige of the dynamic managering directors, the cosmopolitan affluence of water drinkers drew the public attention to this resort presented in guide, books and albums, but the physiognomy of sick, the contradictions of the medical treatements and the industrious faults of lanlords were encapsulated in caricatures. Greed was also a weak point of the town but was compensated by a cultural vocation that was encouraged by George Sand who advocated this flourishing thermal capital to be coupled with a little source of light.
Abstract FR:
Cette thèse, fondée sur l'analyse des édifices et espaces majeurs de vichy entre 1853 et 1914, montre la naissance de la station sous le second empire puis son épanouissement en tant que reine des villes d'eaux avant 1900. Ce développement, stimule par la redoutable concurrence de l'Allemagne thermale et favorise par des atouts naturels, est l'oeuvre de Napoleon III et de la société Lebobe et Callou a laquelle l'état concède ses eaux et son domaine en 1853. L'état crée des lois pour protéger ses sources et une commission des eaux minérales formée de membres issus du comité d'hygiène publique pour l'examen des programmes de travaux dont la surveillance de l'exécution incombe aux agents départementaux et locaux. Les buvettes et leur pavillon, les bains et le casino-théâtre en 1865 fondent l'exemplarité de Vichy avec les parcs, les enclos et la galerie couverte créée de toutes pièces entre 1900 et 1903. Ces embellissements incitent les particuliers a bâtir hôtels, bains, édifices de spectacles et de jeux qui s'ajoutent aux édifices publics, à l'embouteillage, à la pastillerie et aux villégiatures. Aussi l'adjectif thermal, réservé aux bains avant 1850 qualifie t-il tous les édifices et espaces de la ville marqués par une architecture éclectique, spectaculaire et conviviale. Le casino, loue dans la presse et dans l'affiche ferroviaire, contribue avec l'eau vantée dans la réclame et célébrée dans le décor, au rayonnement de Vichy. L'image de l'empereur, le prestige de la compagnie fermière dynamique, l'affluence cosmopolite des baigneurs attirent l'attention sur la station, presentée dans les guides et dans les albums. Mais, la physionomie des malades, les contradictions médicales de la cure et les travers industrieux des logeurs sont saisis dans la caricature. Aussi l'arrête au gain est un point sensible de la ville compensé par une vocation culturelle encouragée par George Sand qui engageait cette capitale thermale florissante a se doubler d'un petit foyer de lumière.