thesis

L'art africain : systématicité et classification : exemple : la statuaire africaine

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 1

Authors:

Abstract EN:

With very rare exceptions the analysis of African art has hardly progressed beyond the purely descriptive stage or that of simple generalities. In most cases, it has not sought in the least degree to constitute a problematic. Carl einstein was however a distinguished predecessor in this domain. And, to our knowledge, he still romains so, even if some of his views have today fallen into disuse. Carl Einstein's negerplastik appeared in leipniz, germany in 1915. It was a short work which in terms of ethnography ranks amongst the most vague and ambiguous exemples, even as it is aesthetically very important and trustworthy, because it puts clearly in evidence the masterful qualities of blac sculpture, to the extent that the author discovers to his great surprise responses or answers to cortain fundamental and crucial problems that then occupied the most penetrating and knowedgeable european artists. The essential aim of this art is not so much to describe, but rather to establish certain realities. This approach requires a turn from virtuosity in favor of the establishment of plastik connections between diverse parts of the work, independent of connections of a logical order : owing to this, the thing figured represents for itself a unity (a personage for instance, or whatever motif has been grasped as an isolable whole). Given that one of the major objectives of this art was the coherent and lively organisation of forms, either liason by analogy or contrast their balance and subjection to a rythm, black sculpture situated itself on a plane morphologic neughbowring cubism as it was then known.

Abstract FR:

À de rares exceptions près, l'analyse des arts africains n'a guère dépassé la phase purement descriptive des phénomènes ou des simples généralités. Le plus souvent, elle n'a pas cherché le moins du monde à constituer une problématique. Carl Einstein fut cependant, en ce domaine, un précurseur émérite. Et, à notre connaissance, il le reste encore, bien que certaines de ses vues soient tombées aujourd'hui en désuétude. C'est alors que parait, en 1915, à Leipniz en Allemagne, le negerplastik dont Carl Einstein fut l'auteur, bref ouvrage ethnographiquement des plus flous et des plus ambigus, mais esthétiquement très important et fiable, car les qualités maitresses de la sculpture noire y sont mises éminemment en évidence dans la mesure ou l'auteur y découvrait à sa grande surprise des réponses à certains problèmes cardinaux et cruciaux qui se posaient alors pour les plus sagaces des artistes européens. Art visant au premier chef moins à décrire qu'à instaurer des réalités et qui, dédaigneux des virtuosités, exigeait l'établissement, entre les diverses parties de l'œuvre, des connexions plastiques indépendantes, des connexions d'ordre logique dues à ce que la chose figurée présente par elle-même une unité (personnage, par exemple, ou motif quelconque qui a été saisi comme un tout isolable), art dont l'un des objectifs majeurs était l'organisation cohérente et vivante des formes, soit leur liaison par analogie ou par contraste, leur équilibre et leur assujettissement à un rythme. La sculpture noire se situait, au point de vue morphologique, sur un plan voisin de celui du cubisme tel qu'il était alors connu.