thesis

Le mouvement ultramontain en France, en Belgique et au Canada au XIXe siècle : Mgr Justin Fèvre (1829-1907), polémiste anti-libéral : la veillée d'armes (1829-1890)

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Mgr Justin Fèvre (1829-1907), priest of the parish of Louze (diocese of Langres), propthonotary apostolic, devoted his life to the defense of the strictest of ultramontane ideologies. He wrote almost two hundred volumes and contributed to the main integrist periodicals of France, Belgium and Canada. This dissertation covers the first period of his involvement (1829-1890). During this time, Fevre considers himself an historian. In fact, he is first and foremost a polemicist. His continuations of Rohrbacher's and Darras' histories show little historical value and adopt the tone of militant pamphlets. Fevre uses excessively vehement language to denounce catholic liberalism. Because of his persistence, he finds himself many times before an ecclesiastical court. But he is not alone: a network of extreme ultramontanes formed itself around him in France, Belgium and Canada. Fevre considers that the liberal threat is increasingly dangerous as of 1890, during the reign of Leo XIII. The time for the "charge" has come: he now wants to be an active participant, not merely a commentator. For this he counts on the support of his network of allies in France, Belgium and Canada.

Abstract FR:

Mgr Justin Fèvre (1829-1907), curé de Louze (diocèse de Langres), protonotaire apostolique, a consacré sa vie à la défense des idées ultramontaines en adoptant la ligne la plus intransigeante. Il est l'auteur de près de deux cents volumes et a collaboré aux principaux périodiques "intégralistes" de France, de Belgique et du Canada. Cette thèse couvre la première période de son engagement (1829-1890). Durant cette période, Mgr Fèvre se prétend avant tout historien; en fait, il est d'abord un polémiste. Ceci explique la faible valeur historique et le caractère militant de sa continuation des histoires de Rohrbacher et de Darras. Fèvre n'hésite pas à s'y prêter aux excès de langage les plus marqués pour dénoncer le courant catholique libéral. Persistant dans son attitude, il se fait l'habitué des tribunaux ecclésiastiques. Mais il n'est pas isolé : un réseau d'intransigeants renforces s'est organisé autour de lui, en France, en Belgique, et jusqu'au Canada. A partir de 1890, Léon XIII régnant, Fèvre considère comme plus dangereuse la menace libérale. Le temps de "l'assaut" lui parait venu: il veut plus d'action que de discours et espère pouvoir s'appuyer sur ses alliés de France, de Belgique et du Canada.