Histoire et architecture des temples et monastères lamaïques de Mongolie méridionale
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Inner Mongolia (now a province of the PRC) had more than a thousand lamaist temples and monasteries at the beginning of the 20th century. This very valuable and little studied collection of buildings is a major heritage of the Mongol culture and the Buddhist art and deserves study on both accounts. Although derived from the Chinese and Tibetan architectural traditions, Mongolian religious architecture exhibits a great many original characteristics. The first part of the dissertation studies the historical process of the building of the monasteries, from the “mongol renaissance” of the mid-16th century, around Altan Qan and his capital Köke Qota, to this century. The second part describes the physical aspect of the monasteries, as they could be studied during fieldwork completed between 1993 and 1998, supplemented with various published material (Chinese local history and gazetteers, Japanese observations of the Manchukuo period and travelogues). The third part builds on the description and the history to give an analysis of the major characteristics of Mongolian religious architecture, and finally determines its major types as well as their historical significance. Field material (maps, photographs. . . ) are provided in the appendix.
Abstract FR:
La Mongolie méridionale (aujourd'hui Mongolie-Intérieure, province chinoise) possédait au début de ce siècle plus de mille temples et monastères lamaïques (du bouddhisme tibétain). Ce vaste ensemble, construit depuis la fin du 16e siècle, s'inspire des traditions architecturales chinoises et tibétaines, mais présente un grand nombre de traits originaux. Bien qu'ayant subi d'importantes destructions au cours de ce siècle, il en subsiste une partie appréciable, qui mérite d'être étudiée tant pour sa valeur de patrimoine (qui n'est pas encore reconnue) qu'en raison de son intérêt pour l'histoire de l'art et de l'architecture bouddhique en Extrême-Orient. La thèse est divisée en trois parties. La première, historique, montre comment s'est progressivement bâti cet ensemble d'édifices religieux, en insistant sur les premières fondations de la « renaissance mongole » (milieu du 16e siècle, autour d'Altan Qan et de sa capitale Köke Qota). Arrivée au terme de son parcours chronologique, cette première partie prend une vue d'ensemble des monastères, de leur place dans la société mongole, puis définit un corpus des monastères les plus importants. La seconde partie décrit ces monastères, essentiellement à partir d'un travail de terrain effectué entre 1993 et 1998, complété par une grande variété de sources publiées (notamment les monographies et documents d'histoire locale chinois, les observations des savants japonais lors de l'occupation, et les récits de voyageurs). Cette description permet en troisième partie une analyse synthétique des caractéristiques de l'architecture religieuse mongole, qui débouche sur une typologie des bâtiments, et une histoire des styles mongols entre influences extérieures et particularismes. Les tableaux et inventaires, ainsi que les relevés de terrain (cartes, plan, coupes) et photographies sont données en annexe.