thesis

Le vieux catholicon du monastère Saint-Etienne aux Météores : la première phase des peintures murales

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 1

Abstract EN:

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Abstract FR:

Le vieux catholicon du monastère Saint-Étienne des Météores (Thessalie) est une petite basilique à nef unique qui fut construite en 1545 par l'higoumène Philothée. Elle fut plus tard décorée de fresques par les soins de l'higoumène métrophane et de l'hieromoine Grégoire. Une partie du narthex, notamment le mur ouest, fut repeinte à une date posterieure, d'après l'inscription dédicatoire. Le décor est relativement en bon état. Le programme iconographique est habituel; notons cependant la présence d'un cycle illustré de l'hymne acathiste. L'iconographie est éclectique, trait essentiel de la peinture postbyzantine du XVIIe siècle. L'éclectisme est évident dans la combinaison de thèmes de la peinture du XVIe siècle, surtout de l'école crétoise, avec des motifs provenant de l'art tardobyzantin balkanique. Les peintures sont exécutées en technique mixte (en fresque et à sec). Leur style est linéaire mais la schématisation n'est pas aussi poussée que dans d'autres peintures murales de la Grèce continentale plus ou moins contemporaines. La qualité du dessin, la prédilection pour la variété chromatique et les contrastes réussies révèlent un artiste, artisan, certes, mais non naïf, qui ne manque pas de valeur. Quelques négligences formelles flagrantes nous amènent à supposer le travail d'un apprenti auprès du maitre-artiste. Les peintures de la première phase de Saint-Étienne s'intègrent au courant pictural "anti-classique" dans le centre et le nord de la Grèce et les pays avoisinants. Cette appartenance est démontrée par une série de monuments en Thessalie, pour la plupart datées avec précision, que nous étudions brièvement. Les fresques de Saint-Étienne sont surtout proches des oeuvres de Michel et Constantin de l'école de Linotopi, actifs entre 1617 et 1653. En se servant de cette constation comme critère pour leur datation, nous datons leur exécution de la première moitié du XVIIe siècle, probablement des trois ou quatre premières décennies.