Population et religion catholique dans les paroisses d'Ille-et-Vilaine de 1789 a 1815
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
First, we wanted to reestimate the weight of the religious fact in the building of "l'esprit public" of the rural inhabitants of the Ille-et-Vilaine. So, the sudden change of population first favourable toward revolution, become more comprehensible. In fact there was a bad listening of the rurals. Revolutionnariste made confusion between a reformist spirit and a revolutionnarist one. A study of the "cahiers de doleances de la senechaussee de Rennes", has convinced us that people were generally moderate. Principally, because of the municipality’s registrars, we could look at the hiatus between political national evolutions and their assimilation in the rural spaces. The study has convinced us that "Ille-et-Vilaine", in 1789, there wasn't any fatality for acceptation or reject of the revolution. Revolutionnarists couldn't or didn't want to hear the ambiguous waitings of the ruralunhabitants, who wanted to keep liberty for religion. A big rupture was born from this reciprocal incomprehension. We have chosen to study these important points of Ille-et-Vilaine's history : the first municipal elections, the "constitution civile du clerge", the republican religions and dechristianisation under terreur and modalities of concordat, what has incited us to reduce the importance of apolitical fact only national. We get two conclusions : that religion is something about identity of the rural communities, and its high capacity to transcender the political oppositions.
Abstract FR:
Nous avons voulu réévaluer la part du fait religieux dans l'élaboration de l'esprit public des habitants des paroisses rurales de l'Ille-et-Vilaine. Le revirement des populations favorables à la Révolution devient alors plus compréhensible. Il est une conséquence d'un manque d'écoute des ruraux, certes réformistes, mais pas nécessairement révolutionnaires. Les cahiers de doléances nous ont même convaincu du modérantisme des populations considérées. Grâce, principalement, aux registres de délibérations des municipalités nous avons voulu expliciter l'ampleur des hiatus entre des évolutions politiques ou idéologiques nationales et leur assimilation dans les campagnes. Les révolutionnaires reprenant à leur compte une démarche centralisation n'ont pas pu, ou voulu, écouter les attentes ambivalentes des habitants que désiraient conserver une certaine liberté du culte. Il s'instaure donc entre eux un fosse de plus en plus important. Nous nous sommes penchés, plus particulièrement, sur des temps forts de l'histoire politique et religieuse de l'Ille-et-Vilaine : les premières élections municipales, la constitution civile du clergé, les cultes républicains etc. , ce qui nous a conduit à relativiser l'importance à accorder à une conception purement nationale du fait politique. Pour clore notre propos, nous livrons ici deux de nos principales conclusions : le caractère identitaire de la religion et sa capacité à transcender les oppositions politiques