thesis

Mendésisme et radicalisme, 1955-1957 : une tentative de rénovation du Parti radical

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Reims

Disciplines:

Abstract EN:

On may 4th, Pierre Mendes France takes over the radical party with a view to renovating it and making it a modern political instrument. The halo then surrounding the former chief of government allows the arising of a radical dynamics together with a heavy growth of militant support and a success at the elections of january 1956. Reacting against postwar conservative neo-radicalism, mendes france and his friends reconsider the party's doctrine, tracing it back to the sources of radicalism. But in the spring of 1956, Mendes France’s resignation from G. Mollet's cabinet stirs up the tensions inside the party because orthodox radicals place collaboration with the SFIO party prior to doctrinal rigorism. Mendes France then loses control over the party and cannot prevent the secession of the right wing in october 1956 and impose the minimum discipline within the parliamentary group. Standing at the junction of a "Mendes" renovating current and of a long established radicalism, Mendes France failed to achieve the melting, captive as he was of the traditional unwieldiness of the party, a melting that could have altered the character of the french left in the late fifties.

Abstract FR:

Le 4 mai 1955, Pierre Mendès France prend le contrôle du Parti radical en vue de le rénover et d'en faire un instrument politique moderne. Le prestige dont est auréolé alors l'ancien président du Conseil permet la naissance d'une dynamique radicale avec une forte croissance des effectifs militants et un succès électoral en janvier 1956. En réaction contre le néo-radicalisme conservateur de l'après-guerre, Mendès France et ses amis repensent la doctrine du Parti autour d'un retour aux sources du radicalisme. Mais au printemps 1956, la démission de Mendès France du cabinet Guy Mollet attise les tensions au sein du Parti car les radicaux orthodoxes font passer la collaboration avec la SFIO avant la rigueur doctrinale. Le Parti échappe alors à Mendès France qui ne peut empêcher la scission de l'aile droite en0octobre 1956 et imposer un minimum de discipline au sein du groupe parlementaire. Sa démission de la direction du Parti en mai 1957 marque pratiquement la fin de l'expérience. Situé à la jonction d'un courant "Mendésiste" rénovateur et d'un radicalisme historique, Mendès France n'a pu réaliser la synthèse, prisonnier qu'il a été des pesanteurs traditionnelles du Parti ; synthèse qui aurait modifié la physionomie de la gauche française à la fin des années cinquante.